Lorsqu’il pleuvait, les fidèles qui assistaient aux offices à la Chapelle de Notre-Dame de Pipet qui domine la ville de Vienne, au-dessus du théâtre antique étaient parfois aspergés d’eau !

La raison : des vitraux exposés plein Sud de Pipet qui ont souffert des intempéries venant du Sud selon leur exposition ont été tellement abimés comme on peut le voir qu’ils ont dû être déposés.

Ils doivent être restaurés, mais pas remplacés.

Or, c’est parti, les travaux de restauration de ces quatre vitraux vont débuter.

Pour ce faire, ils n’ont pas été transportés bien loin : ils sont en train d’êtres restaurés par une vitrailliste de Pont-Evêque, installée au sein de la zone artisanale des Tanneries (société Lumverre) : Delphine Gabon, installée à Vienne depuis 2010, puis à Pont-Evêque, désormais.

Delphine Gabon au Pavillon du tourisme où elle vend certaines de ses productions en compagnie d’autres artisans de l’Agglo

Son travail explique-t-elle va consister d’abord à démonter intégralement les vitraux en retirant le plomb qui maintient les différents parties. Il va lui falloir à retrouver les couleurs de verre très spécifiques pour les vitraux manquants ou cassés, notamment une « grisaille » très caractéristique. Elle devra aussi coller ceux qui sont fissurés. Puis viendra le temps du remontage, du masticage ; puis enfin la pose des vitraux qui auront alors retrouvé leur forme intégrale et leur couleurs d’origine.

Des visites organisées au sein de l’atelier

Un travail minutieux que vous pourrez admirer si vous le désirez.

Des visites vont en effet être organisée par lOffice du Tourisme au sein de l’atelier de Delphine Gabon : le mercredi 30 avril 2025 de 14h30 à 15h30. ; le mercredi 28 mai, de 14h30 à 15h30 et enfin, le mercredi 25 juin de 14h30 à 15h30 (pour réserver une visite, cliquez ICI)

Cette restauration demande donc beaucoup de temps.

Deux premiers vitraux pourront ainsi être restaurés d’ici la fin de l’année (septembre/octobre). Les deux autres devront attendre le début de l’année 2026.

Un appel aux dons

Une telle rénovation, on l’aura compris, coûte aussi fort cher : elle n’a pu être engagée que grâce à la mobilisation des Viennois et le soutien de la Fondation du patrimoine.

Face à l’urgence des travaux, l’Association des amis des missionnaires de la Salette qui gèrent la chapelle de Pipet s’est en effet mobilisée en lançant une cagnotte sur un site dédié depuis août dernier. Une cagnotte qui court toujours (voir ci-dessous).

Les assurances, insuffisantes pour rembourser la totalité du coût de la rénovation des vitraux ont quant à elles, versé une somme représentant un cinquième du coût de la rénovation.

Pendant tout ce travail de rénovation, en attendant de retrouver leur place, les quatre vitraux endommagés sont pour l’heure remplacés par des plastiques épais résistants qui évitent aux fidèles de prendre l’eau lors des offices…

Appel aux sur : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/chapelle-notre-dame-de-pipet-a-vienne/102422