L’Agence régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes a reçu, le 31 octobre, le signalement d’une suspicion de botulisme, chez une personne ayant consommé une terrine de porc produite à la ferme, par l’EARL Les peupliers à Le Mottier, commune située dans le Nord-Isère, près de la Côte-Saint-André.
La personne a été prise en charge médicalement.
Il s’agit d’un homme de 65 ans domicilié en Nord-Isère qui est actuellement en réanimation au CHU de Grenoble, après avoir ingéré une conserve de terrine de porc.
Le centre national de référence du botulisme, à L’Institut Pasteur, a procédé à l’analyse des restes de cette terrine de porc mise en cause, et a confirmé la présence de toxine botulique et de la bactérie produisant la toxine.
La Direction Départementale de la Protection des Populations de l’Isère (DDPP) a immédiatement mené les investigations auprès du fabricant de ces conserves.
« Les conditions de production ne permettant pas de garantir la stérilisation des bocaux, un rappel de l’ensemble des bocaux fabriqués a donc été décidé immédiatement par précaution. Le rappel porte sur quelques dizaines de bocaux, mis en vente à la ferme « Chez Barbier », chemin de la Combelatière à Le Mottier », précise la préfecture de l’Isère.
Et de lancer un appel : « compte tenu du temps d’incubation (de quelques heures à quelques jours) et du caractère grave de la maladie, les personnes qui auraient consommé ces produits sont appelées à la plus grande vigilance et à consulter un médecin en cas de symptômes (troubles de la vision, difficultés à avaler, bouche sèche, difficultés à parler) en mentionnant cette alerte. Les personnes qui détiendraient encore ces produits sont invitées à ne pas les consommer, à ne pas les ouvrir, et à les jeter. »
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Qu’est-ce-que le botulisme ?
Le botulisme est une affection neurologique grave provoquée par une toxine très puissante qui se développe notamment dans les aliments mal conservés. En France, la majorité des cas de botulisme sont liés à des aliments conservés n’ayant pas subi de processus poussé de stérilisation : salaisons, charcuteries ou encore conserves d’origines familiale ou artisanale).
La maladie se déclare généralement de 12 à 72 h après la consommation d’un aliment contaminé et provoque des symptômes avec une sévérité variable : signes digestifs précoces pouvant être fugaces (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée), atteinte oculaire (défaut d’accommodation, vision floue), symptômes neurologiques responsables d’un risque de fausses routes, sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition voire d’élocution, paralysie plus ou moins forte des muscles.