Une première expertise psychiatrique juste avant la garde à vue l’avait rendue possible. La seconde en cours de garde-à-vue a changé la donne : le grand frère soupçonné d’avoir précipité son petit frère de 8 ans du 4ème étage vers le vide à Villefontaine a vu sa garde à vue suspendue pour raisons médicales psychiatriques en fin de journée du lundi 29 octobre. Le parquet de Grenoble devrait récupérer l’enquête, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.
Rappel des faits : dimanche 27 octobre, un enfant de huit ans fait une chute du 4ème étage d’un immeuble situé rue de Kahl-Am-Main à Villefontaine.
Dans un état très grave, le jeune garçon avait été transporté en urgence à l’hôpital Femme-Mère-Enfant, à Bron. Hier, l’enfant se débattait toujours entre la vie et la mort : il souffre de multiples fractures et de lésions cérébrales et thoraciques.
Selon les premiers éléments de l’enquête qui ont été divulgués, « il s’agirait d’une altercation avec son frère aîné, la mère n’était pas présente au moment des faits ». Le grand frère, de 26 ans, avait été interpellé en se rebellant et mordant même un gendarme ; puis placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie.
Ce fait divers particulièrement glaçant et hors norme a été repris par de nombreux médias et pas seulement locaux.
Or, on apprend désormais que la garde-à-vue a finalement été levée, lundi 28 octobre en fin de journée ; et ce, « pour des raisons médicales d’ordre psychiatrique. » Le grand frère a donc de facto fait l’objet d’un arrêté de soins « sans consentement ».
Cela signifie-t-il qu’il échappera à un futur procès si son implication dans ce drame est confirmée par l’enquête ? D’autres expertises psychiatriques devront le dire.
Le parquet de Vienne devrait en tout cas se dessaisir de l’affaire, aujourd’hui mardi 29 octobre, au profit du parquet de Grenoble en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.