La rénovation du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal s’étendra sur deux mandats. On connaîtra l’architecte choisi début janvier, tandis que les travaux ne débuteront pas avant 2027, date à laquelle Vienne aura alors son musée départemental d’Histoire. Espace muséal, boutique, restaurant, sa physionomie intérieure devrait beaucoup changer.
C’est le vendredi 21 octobre 2022, il y a donc deux ans que les élus du Département du Rhône avaient voté et présenté les grandes étapes du projet de rénovation du musée et des sites gallo-romains de Saint-Romain-en-Gal, seul musée appartenant au Département depuis la création de la Métropole.
L’ambition alors affichée était d’effectuer d’importants travaux de modernisation et de remise aux normes du musée qui draine chaque année entre 70 000 et 80 000 visiteurs sur la rive droite du Rhône.
Reste que les élus ont aussi décidé de prendre leur temps à une période où pour les collectivités locales l’argent se fait plus rare.
Comme le confirme Martine Publié, vice-présidente à la Culture du Département, présente jeudi 24 octobre pour inaugurer la résonance au sein du musée de la Biennale d’art contemporain de Lyon, « il a été décidé d’étaler les travaux de rénovation sur deux mandats : nous avons le souci de lisser les finances du Département. »
Cela signifie que les travaux ne débuteront pas avant 2027, date à laquelle, en principe le musée d’Histoire de Vienne, créé lui, par un autre Département, celui de l’Isère, sera inauguré. Une partie des collections qui y seront présentées sera d’ailleurs issue du musée de Saint-Romain-en-Gal, car appartenant à la Ville de Vienne et simplement en dépôt.
Martine Publié a ainsi présenté le calendrier qui vise à transformer profondément le musée rhodanien qui « restera ouvert pendant tout le temps des travaux ».
Soixante candidatures !
Lors de l’appel à candidature lancé pour la rénovation profonde du musée, près d’une soixantaine de candidatures de cabinets d’architectes sont parvenues sur le bureau du président du Département du Rhône !
Le jury en a d’ores et déjà sélectionné trois. Fin novembre, sera désigné la ou le lauréat dont le nom ne sera en fait rendu public que début janvier 2025.
Des études seront alors lancées. « elles devraient durer environ deux ans », précise Martine Publié. Ce qui mèneraient donc bien le début des travaux qui seront scindés en deux phases, à 2027.
« La deuxième phase sera opéré lors du mandat suivant, à partir de 2028 », précise la vice-présidente à la Culture du Département du Rhône.
La première phase va concerner le bâtiment principal, véritable passoire thermique. Un investissement de l’ordre de 10 millions d’euros.
La seconde portera sur la rénovation du site archéologique et les aménagements extérieurs.
Parmi les enjeux figure la création d’un restaurant et d’un espace événementiel dans le cadre d’un partenariat public/privé. Il y a bien un restaurant, mais il est actuellement fermé.
Ce restaurant restera-t-il au même emplacement qu’actuellement avec sa grande terrasse donnant sur le Rhône, sera-t-il situé sur le toit avec une vue assez fabuleuse, il faut bien le reconnaître ? Ce sera le choix de l’architecte choisi, mais aussi des élus.
Une certitude en ce qui concerne la boutique, fermée actuellement, elle aussi, : « comme dans tous les musées , une fois la rénovation opérée, les visiteurs sortiront par la boutique », précise Martine Publié.
Journées gallo-romaines et Petite Pompéï
Martine Publié confirme que les animations au sein du musée seront non seulement conservées, mais même accentuées.
Les très courues Journées gallo-romaines se dérouleront donc bien en juin prochain.
Ensuite, l’exposition sans doute la plus attendue, celle des mosaïques de la Petite PompéÏ découvertes Sainte-Colombe sera programmée, elle, en 2026.
Au final donc, le musée et le site archéologique ne devraient pas connaître leurs configurations définitives avant 2030…
Photo de tête-Patrick Ageneau
Le restaurant restera-t-il à son actuel emplacement ou alors, sera-t-il situé sur le toit avec une vue encore plus magnifique ?
