« Si on additionne le report du tunnel de Fourvière à la mise en service de la ZFE (Zone à Faible Emission) au 1er janvier 2025 dans une large partie l’agglomération dont le boulevard Laurent Bonnevay, en l’occurrence le périphérique, le trafic risque carrément d’exploser sur l’A 46 Sud. »

C’est ce que craint, cité par France 3, Gérard Laroze, le président de l’association Apache, une association de défense des riverains de cet axe touchant 30 communes de l’Est lyonnais : « Autrement Pour les Aménagements, les Contournements et l’ Habitat de l’ Est lyonnais », basée à Mions.

Or, cet A 46 Sud qui rejoint l’A7 et l’A47 par le nœud de Ternay est déjà très souvent saturée : on y voit les camions circuler en file indienne.

Et le président d’Apache de rappeler que seront désormais concernés au 1er janvier 2025 par la ZFE, les véhicules Crit’Air 5, 4 et 3,  interdits de passage et qui devront donc trouver une solution de remplacement : par l’A 46 Sud.

La mise en place de la ZFE devrait, selon les estimations de reports, amener le trafic sur l’A 46 sud à atteindre le trafic record de 70 000 à 100 000 véhicules/jour dont un tiers de camions dont beaucoup sont en transit.

Depuis qu’elle a vu le jour, il y a 22 ans, l’association « Apache » n’a en effet eu de cesse de dénoncer le sort des habitants du sud-est lyonnais. Elle s’est déjà battue avec succès contre le passage de l’A46 Sud de 2X2 à 2X3 voies.

Inaugurée en 1992, l’A 46, également dénommée rocade Est de Lyon, avait été présentée à l’origine comme une rocade pour les villages et villes du sud-est de Lyon.

Celles-ci étaient alors implantées dans des zones agricoles, les voiries leur permettant d’être reliées entre elles étant alors loin d’être suffisantes.

Dans l’esprit des concepteurs de la rocade, il était alors question de faciliter les liaisons entre ces communes. Et de la même manière, via la rocade, de relier ces territoires à Lyon.

Plus de trente années après la mise en circulation de l’A46, le trafic local et le transit surtout, ont également fortement augmenté ; à telle enseigne que certains jours, c’est tout le secteur qui subit une véritable thrombose.

Le problème est donc connu depuis longtemps. L’agglomération lyonnaise est l’une des rares grandes villes en France à ne pas avoir de « ring », c’est à dire à n’être pas ceinturée par une autoroute à l’Ouest-tous les projets ont échoué- comme à l’Est. De ce fait tout le trafic se reporte à l’Est. C’est aussi simple que çà…