Pendant près de une heure et demi, ils se sont succédé à la tribune installée à la salle des fêtes de Vienne, à côté d’un portrait de Louis Mermaz et d’un bouquet de roses rouges, pour rendre hommage à l’ancien maire de Vienne, Louis Mermaz, qui occupa le bureau de premier magistrat de la Ville pendant cinq mandats, c’est-à-dire trente années.

En présence de son épouse, Annie et de sa fille Laure, à l’initiative de la section du PS à Vienne et de Fédération de l’Isère du Parti Socialiste, c’est un hommage pluriel qui a été rendu, non seulement au maire de Vienne, mais à un homme politique qui tout en gardant son ancrage viennois a connu les plus hautes destinées politiques, comme président de l’Assemblée Nationale, ministre, mais aussi multiplié les mandats à l’instar de la présidence du Conseil général de l’Isère ou de député de la 8ème circonscription.

Plus de trois cents personnes avaient pris place mercredi 2 octobre pour évoquer avec émotion, mais aussi parfois avec cet humour parfois sarcastique qu’affectionnait l’ancien maire de Vienne. « Cet hommage, les militants l’ont voulu heureux », s’exprima d’abord Damien Perrard, le 1er Secrétaire de la Fédération PS de l’Isère.

A l’instar de l’ancien président de la République, François Hollande qui fit sourire l’assistance en évoquant comment son épouse d’alors, Ségolène Royal avait réussit à décrocher une circonscription lors d’une élection législatives auprès de François Mitterrand, grâce à la présence salvatrice et bienveillante de Louis Mermaz qui lui trouva une circonscription, à quelques heures de la clôture des candidatures. Là où in fine elle fut élue.

« Rationnel, romanesque, Louis Mermaz jusqu’à la fin de sa vie n’a jamais cessé d’être un militant », devait conclure François Hollande.

Auparavant, elle et ils furent très nombreux à se succéder à la tribune pour évoquer avec émotion, leurs souvenirs concernant Louis Mermaz, côtoyé durant de nombreuses années.

Au nom des militants socialistes, Lisette évoqua les souvenirs communs.

Les collaboratrices et collaborateurs du cabinet de Louis Mermaz à Vienne : «  Il nous apportait sa rigueur dans le travail, sa gentillesse et sa complicité »

Au nom des anciens élus municipaux lors des différents mandats de Louis Mermaz, Jean-François Merle qui était à l’époque le plus jeune conseiller municipal évoqua la présence à la salle-des-fêtes de Vienne, de François Mitterrand, à l’instigation de Louis Mermaz où « pour la première fois l’Etat français employa le mot de génocide à propos du massacre des Arméniens ».

Erwann Binet, ancien député PS : « c’était un homme résolu, un militant loyal, un ami bienveillant, il nous lègue un héritage à nul autre pareil. »

Et de conclure : « Louis n’a jamais détourné les yeux de Vienne ».