Il faut bien le dire, la journée de mobilisation nationale de ce mardi 1er octobre autour des salaires et de l’abrogation de la réforme des retraites a été inégalement suivie au plan national, comme au plan local dans les établissements scolaires (*).

Sauf, notamment au Collège Grange de Seyssuel qui accueille un peu moins d’un millier d’élèves montée Bon Accueil.

Selon les représentants de l’intersyndicale Snes/FSU/SUD qui appelaient à la mobilisation, les trois-quarts des enseignants qui auraient dû être en cours étaient en grève ce mardi 1er octobre, soit une trentaine d’enseignants sur les quarante-cinq présents dans le Collège.

Pour l’intersyndicale, cette forte mobilisation s’explique par les mauvaises conditions que connaît cet établissement depuis la rentrée.

« En effet, depuis la rentrée, les élèves n’ont toujours pas de professeur de latin-grec ; idem pour des cours de français, assurés de manière intermittente par des professeurs provisoires qui se succèdent :104 élèves sont concernés. Il y a un manque criant de moyens humains », dénoncent d’une même voix les représentants syndicaux.

Autre raison de leur ire et de leur mouvement, le refus des groupes de niveaux qu’avait voulu instaurer Gabriel Attal lors de son passage à l’Education Nationale : « Nous voulons avoir le droit de garder les élèves dans nos classes, sans devoir les trier. Nous refusons qu’ils sortent de nos classes : cela représente pour eux entre 4 h1/2 et 9 heures, soit un tiers de leur emploi du temps. »

Et d’ajouter : « Nous sommes bien sûr favorables à l’aide aux élèves, comme nous le faisions déjà, avec par exemple un professeur supplémentaire ou une organisation en demi-groupes hétérogènes : nous demandons à ce que l’on nous permette de mettre en œuvre les modes pédagogiques les plus adaptés pour nos élèves… »

Seule satisfaction des grévistes pour l’heure : « il n’y aura pas de reforme du Brevet, le gouvernement a fait marche arrière… »

Photo : les enseignants en grève devant l’établissement ce mardi matin.

(*) Selon le ministère de l’Education Nationale la grève a en moyenne,  été suivie en France à 4,52 % dans le premier degré ;  à 8,95 % dans le collèges, à 6,30 % dans les lycées d’enseignement général et à 4,91 % dans les lycées professionnels.