La commune de Septème n’échappe pas à la désertification médicale qui touche une bonne partie de l’Isère. A partir de demain mardi 1er octobre, la commune n’aura plus aucun médecin !
Si par exemple, le cabinet de la Vallée de Gère à Vienne a retrouvé alors qu’il était vide depuis de nombreuses années, la présence d’un médecin depuis quelques mois, ce n’est pas le cas, non loin de là, de la situation de cette commune dont le cabinet médical ferme ce soir, impactant une population de près de 6 000 personnes !
L’échéance de cette fermeture est annoncée depuis plusieurs mois. Elle laisse provisoirement les habitants sans offre médicale de proximité, malgré les tentatives de la pharmacie et de la mairie pour trouver des solutions..
Les panneaux d’information lumineux de la municipalité le rappellent depuis des mois avec insistance : »Le cabinet médical ferme le 1er octobre » (photo). Or, ce cabinet médical existait depuis…35 ans !
Sept médecins se sont succédé ces dernières années. Il n’en reste plus que deux dont l’un prendra sa retraite et l’autre part pour raison de santé.
Une situation qui concerne au final avec les communes alentours… près de 6 000 patients !
La commune recherche depuis deux ans un repreneur. Sans succès pour l’heure.
S’agissant d’un cabinet médical en libéral à 1 200 euros de loyer mensuel, la municipalité n’a aucun levier pour prendre ce coût à sa charge, ce qui constituerait une puissante incitation pour une installation
« On n’a pas la compétence santé et moi je ne peux pas aider des médecins qui ont une activité économique libérale », déplore Alain Clerc, le maire de Septème.
Pour lui, l’une des solutions passerait par la création d’une grande maison de santé publique pluri-disciplinaire avec les communes avoisinantes : Moidieu-Détourbe, Estrablin et Oytier-Saint-Oblas.
Seul substitut pour l’heure à cette situation annoncée : la pharmacie va installer une borne de téléconsultation. L’appareil sera équipé de “dispositifs pour prendre la tension, le pouls, et l’oxygène.. .»
Certes utile, mais bien insuffisant au regard des besoins…