L’esplanade de l’Abbé Pierre en vallée de Gère a été débaptisée. La plaque indiquant l’Esplanade a été retirée. Pas de problème pour les riverains car s’agissant d’une esplanade, cette adresse n’était ni utilisée par des particuliers, ni une entreprise.

Les traces laissées à Vienne par l’abbé Pierre qui fut vicaire à la paroisse de Saint-André-le-Haut à Vienne durant sept mois à la fin des années 1930 expliquent notamment qu’ait été décidé dans le passé de donner son nom à une esplanade en Vallée de Gère.

Mais ça, c’était avant les récentes accusations de violences sexuelles commises par l’abbé Pierre sur de nombreuses femmes ; accusations qui ne cessent de s’amplifier au fil des semaines, illustrant par ailleurs le fait que beaucoup dans l’épiscopat et même au Vatican savaient.

Ainsi des réflexions ont été lancées dans de nombreuses communes qui ont décidé de renommer les lieux qui portent le nom du fondateur d’Emmaüs, qui, encore, il y a quelques mois était considéré comme un icône

C’est le cas de Vienne dont une esplanade, située en Vallée de Gère, non loin de l’Ecole Lafayette avait été baptisée au nom du prêtre en 2012, lors du mandat de Jacques Remiller.

« A l’unanimité, la majorité municipale a décidé de débaptiser l’Esplanade de l’abbé Pierre en vallée de Gère », confirme Thierry Kovacs, maire de Vienne.

« Cette esplanade va bientôt faire l’objet de travaux dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain de ce quartier. Nous profiterons de l’inauguration pour rebaptiser les lieux », indique le maire de Vienne. Ce devrait être à la fin de l’année. Et de facto, puisque c’est une décision municipale, « le nom de l’abbé Pierre sera remplacé comme nous le faisons depuis un certain temps par le nom d’une femme ».

« A partir du moment où on a eu la confirmation que l’abbé Pierre avait commis de tels agissements, aucun doute, on se devait de réagir », assure Thierry Kovacs.

Et d’ajouter : « J’en veux aussi à tous ceux qui savaient et qui n’ont rien dit et on sait désormais qu’ils sont nombreux. Peut-être et même sans doute, cela aurait permis de diminuer le nombre de victimes et d’éviter que l’abbé Pierre soit érigé en modèle. Ceux là sont tout autant coupables ! »

Photo-La plaque aujourd’hui enlevée qui sera remplacée à la fin de l’année par le nom d’une femme.

Quel nom demain pour cette Esplanade ?