Il était déjà parti en campagne aux Législatives 2022 sur la 8ème circonscription, réalisant un beau score par rapport à celui de LR sur la France : un peu plus de 20 %, mais n’avait pas été qualifié pour le 2ème tour. Riche de cette première campagne, Jean-Claude Lassalle qui n’affiche pas sur ses documents le sigle LR, mais se dit « candidat de la droite du centre et de la société civile », repart cette fois avec le même suppléant : Thierry Kovacs. Comme la participation au scrutin est annoncée cette fois très forte, il est persuadé de figurer au 2ème tour et cette fois d’avoir toutes ses chances. Interview.
Vous avez fait campagne en 2022 pour la 1ère fois sur la 8ème circonscription de l’Isère. Quelle différence sur le terrain, cette fois ?
Jean-Claude Lassalle-La remontée du terrain que je constate est que les gens sont inquiets.
La forte inflation est passée par là, depuis : je rencontre beaucoup de gens en difficulté. Ils me parlent pouvoir d’achat, de santé, d’éducation. Ils sont assez furieux aussi de cette dissolution à la va-vite par un président irresponsable.
le fait que vous avez déjà effectué une campagne, est-ce un atout ou un handicap pour vous ?
Bien sûr, les gens me reconnaissent. Pour constituer l’équipe, le réseau, je n’ai pas besoin d’appeler, ce sont les maires, des habitants qui m’appellent pour me soutenir et m’accompagner. Les gens savent que je suis un humaniste et me reconnaissent comme tel.
Vous vous retrouvez pourtant dans cette circonscription face à une ex-LR, comme vous qui êtes responsable LR de la circonscription. Quel sentiment provoque la présence lors de ce scrutin d’Hanane Mansouri, ex-présidente des Jeunes Républicain de l’Isère, fissent désormais campagne avec le RN et Eric Ciotti ?
Il faut d’abord se poser la question de savoir pourquoi elle a quitté bien avant l’élection la présidence des Jeunes Républicains de l’Isère. Ce qui est sûr est qu’elle a un problème de relation personnelle avec une circonscription où elle est parachutée et qu’elle ne connaît pas, faisant campagne avec une équipe qui ne la connaît pas mieux ! Comment pourrait-elle ,si jamais elle elle était élue, défendre une réalité locale ?
Vous faites campagne sur le thème du Ni NI, ni Macron ni les Extrêmes. Pouvez-vous préciser ?
je suis très sévère envers Emmanuel Macron dont toute la stratégie a constitué à faire monter le RN en tentant de faire à la fois exploser la gauche traditionnelle et la droite. Il a fait monter les Extrêmes pour garder le pouvoir. Les électeurs ne doivent pas être dupes.
Quels sont vos principaux thèmes de campagne ?
D’abord le pouvoir d’achat. Il y a des gens, et cela est nouveau qui n’ont pas pu se chauffer l’hiver dernier car cela coûtait trop cher, comme après la dernière guerre mondiale ! Il est urgent de bloquer les prix de l’énergie.
Je parle aussi beaucoup de sécurité : il faut avoir une politique pénale beaucoup plus ferme et des peines planchers.
Enfin je parle de Santé : quand on voit la situation des urgences à Vienne…
Pour terminer, j’évoque le contrôle nécessaire de l’immigration et le besoin de mettre en place des quotas à la Canadienne: on accueille bien les immigrés dans ce cadre et on les intègre.
Thierry Kovacs, votre suppléant qui est à la fois maire de Vienne et président de Vienne Condrieu Agglomération est-il aussi présent sur le terrain ?
Thierry Kovacs fait partie des élus qui ont montré par leur travail, par leur action, ce que doit être un élu de terrain. Ce n’est pas pour rien que lors du dernier scrutin notre tandem a réalisé 30 % des voix à Vienne.
Vous n’affichez pas le sigle de votre parti sur vos documents électoraux. Pourquoi ?
Dans cette élection, je me présente au nom de la droite traditionnelle. Je veux rassembler la droite et le centre et la société civile. Je veux me situer au-dessus de la politique politicienne.
Vous n’avez pas été qualifié la dernière fois aux législatives de 2022 pour le 2ème tour du fait de la faible participation. Pensez vous qu’il en sera différemment, cette fois ?
Tous les sondages annoncent une forte participation. J’en suis absolument persuadé : il y aura une triangulaire dans la 8ème circonscription et j’en ferai partie, mais pas la députée sortante. C’est ce que disent les remontées du terrain : c’est une députée très peu présente sur sa circonscription. Cela signifie qu’à côté du RN à l’extrême-droite et du Nouveau Front Populaire, à l’extrême-gauche, il y aura toute une partie de la gauche humaniste qui ne sera pas représentée. Or, droite et gauche humaniste peuvent travailler ensemble.
Supposons tout-de-même que vous ne soyez pas qualifié pour le 2ème tour et que l’on trouve face à faire un duel Renaissance/RN ou un duel Nouveau Front Populaire/RN, vous appelez à voter pour qui ?
Le problème ne se posera pas : c’est sûr cette fois, il y aura une triangulaire dans la 8ème circonscription. Les électeurs ne veulent pas des extrêmes qui amèneraient inéluctablement un déclassement de la France. Je leur fais confiance !