Cela ressemble au retour d’une certaine souveraineté agricole. Non, tout le soja que consomme notamment le bétail en France ne provient pas essentiellement du Brésil, mais aussi de France.

Le soja se cultive en effet fort bien sous nos latitudes, notamment iséroises.

La preuve par Oxyane, la coopérative agricole née en 2020 de la fusion de la Dauphinoise (Vienne) et de son homologue de l’Ain, Terre d’Alliance (Genas).

Oxyane vient en effet d’inaugurer une usine capable de transformer les graines de soja cultivées en Isère et alentours, en huile et tourteaux pour alimenter le bétail.

Une réduction de notre dépendance aux importations émanant de l’autre côté de l’Atlantique qui a un coût : 10 millions d’euros dont 2 millions émanant du Plan de relance qui ont servi de déclic.

Cette nouvelle unité Oxyane qui se trouve au côté d’un site de la coopérative de stockage de céréales et d’un autre usine d’aliments du bétail est capable de transformer 25 000 tonnes de graines de soja par an.

Si le succès est au rendez-vous, l’usine a été calibrée pour pouvoir installer une deuxième ligne de trituration de soja et doubler donc sa capacité de production.

Reste désormais aux agriculteurs isérois et alentour de produire du soja et aux éleveurs d’utiliser ces tourteaux de soja produits à la maison.

Oxyane qui compte 7 000 agriculteurs adhérents et emploie 1 800 personnes a réalisé l’année dernière 860 millions d’euros de chiffre d’affaires.