Faute de pouvoir pour l’heure d’installer des filtres très onéreux sur les captages eux-mêmes pollués aux PFAS, la municipalité de Chasse-sur-Rhône agit au niveau des écoles.
À la suite des récents échanges avec les autorités de santé concernant les risques liés à la pollution aux perfluorés dans la commune, la municipalité explique « regretter l’immobilisme des services de l’Etat et décide d’agir à son niveau avec l’installation de filtres à charbon actif pour l’eau des deux cantines scolaires de la commune. »
Par la mise en place de ces filtres, « la Ville souhaite réduire drastiquement la présence des PFAS dans l’eau présente à la cantine, et ainsi diminuer le risque pour les enfants, davantage exposés et vulnérables face à cette pollution. »
Ce dispositif de filtration à charbon actif est d’ores et déjà installé et permettra la réduction de 40 à 80% des PFAS dans l’eau consommée par les enfants.
Inovaya, société chassère spécialisée dans le traitement et la préservation de l’eau
A travers cette décision de la municipalité, prise en concertation avec l’association des parents d’élèves, la mairie a fait appel à l’entreprise Chassère Inovaya, spécialisée dans le traitement et la préservation de la ressource en eau qui a trouvé là un débouché à demeure.
« Une collaboration qui s’inscrit dans une volonté de recherche et de développement dans cette lutte contre la pollution aux perfluorés qui concerne malheureusement une grande partie du territoire national », précise la mairie.
Par ailleurs, l’usage de ces filtres permettra de faire des analyses régulières ainsi qu’un un entretien poussé contre le développement bactérien », précise la municipalité chassère.
Pour Christophe Bouvier, Maire de Chasse-sur-Rhône : « L’eau des cantines scolaires est aujourd’hui filtrée et descend à moins de 100ng/litres à la sortie des fontaines à eau. Cette mesure démontre notre volonté de ne pas être dans l’attente, et d’agir avant même les aménagements de l’usine de production prévues dans plus de 2 ans. En parallèle, nous sommes conscients qu’il faut poursuivre les actions en justice ainsi que nos demandes en faveur d’une réaction de l’Etat, et de l’Union européenne, pour qu’enfin ceux qui polluent, paient pour les dégâts causés. »