Ce n’est pas une grosse surprise. Comme en mars 2021 ou lors de la dernière rentrée judiciaire, en janvier dernier, il avait déjà alerté à plusieurs reprises sur les difficultés rencontrées par la juridiction viennoise. Le préfet de l’Isère vient de valider cette démission.
Olivier Michel n’est plus à ce jour président du tribunal de commerce de Vienne. Comme le veut la procédure, dans l’attente d’une nouvelle élection, c’est le vice-président, Georges Nouveau qui lui succède provisoirement, le temps d’élire un nouveau président. Et ce, dans un délai de trois mois.
« Le tribunal ne dispose pas de moyens et de l’attention nécessaires pour fonctionner correctement », a expliqué Olivier Michel à notre consœur de l’Essor pour expliquer les raisons de ce geste fort qu’est une démission.
Et d’ajouter : « Lors de l’audience solennelle j’avais évoqué ma possible démission si rien ne rentrait dans l’ordre dans les six mois. »
Or, depuis rien n’a bougé à la cour d’appel de Grenoble : « Ma demande a abouti à une diminution de mon budget, c’est donc un signal négatif qui m’a été adressé. Les autorités de la cour d’appel ont très peu apprécié que j’aborde la question du budget. J’ai eu l’impression de ne plus avoir de considération sur mon engagement bénévole et mon implication. Cette démission annoncée marque mon désaccord », a -t-il détaillé à l’Essor.
A savoir que le budget du tribunal de commerce de Vienne qui compte vingt-six juges (bénévoles, tout comme le président) et couvre 225 communes dans le Nord-Isère est de… 1 800 euros, illustrant la grande misère de la justice qu’Olivier Michel a voulu une nouvelle fois signifier.