C’est la bonne surprise du premier Atlas de la diversité que vient de lancer la municipalité viennoise en compagnie de la Ligue de Protection des Oiseaux, la LPO : avec ses cinq collines, ses mares, ses bois, ses prairies, mais hormis pour les oiseaux en déclin, comme partout, on ne bénéficie d’aucun élément de comparaison. Ce n’est plus le cas désormais car un Observatoire va permettre de suivre la situation au fil des années des différentes espèces…
« Il y a beaucoup de lieux ouverts, beaucoup d’enjeux favorables à la biodiversité à Vienne. Il y a 56 espèces de papillons, or ce sont en général de bons indicateurs du milieu » a expliqué lundi 13 mai à la salle-des fêtes de Vienne, Fabien Hublé, de la Ligue de la Protection des Oiseaux (LPO) l’un des principaux acteurs du 1er Atlas de la Biodiversité effectué sur le territoire de la ville de Vienne, lors d’une présentation organisée en présence de Thierry Kovacs, maire de Vienne, de Théo Groléas, conseiller municipal chargé de la biodiversité et de Maryline Silvestre, adjointe à l’environnement.
Et c’est une bonne surprise, même si on ne bénéficie évidemment, du moins en matière de faune et de flore, d’aucun élément de comparaison puisqu’un recensement de cet ampleur n’a jamais été réalisé..
Le public présent ce soir là lors de cette réunion publique a ainsi pu apprendre que l’on compte 204 espèces sur la commune pour la faune et de 483 pour la flore. Ainsi par exemple, sur dix espèces d’amphibiens, sur les quinze connues en Isère, ont été inventoriés à Vienne. De même, cela est encore plus surprenant, on compte au sein du territoire communal, le long de la Gère, notamment, mais pas que, 13 espèces différentes de chauves-souris !
Mieux encore, quelques espèces rares, mais aussi menacées figurent sur le territoire (photo de tête), à l’instar de la Gagée des champs, côté flore et, côté faune, du Sonneur à ventre jaune, (un crapaud) ; du Nocturne de Leisler (une chauve-souris), voir encore, l’Azuré du Serpolet (un papillon).
La plupart proviennent expliqua Fabien Hublé « soit des zones humides de la ville comme les mares ou les ornières, mais aussi des milieux secs comme les coteaux qui constituent un fort enjeu. »
Il faut en effet savoir que selon un recensement effectué en 2021 par la Ville, le territoire viennois est plutôt « vert » avec ses 943 hectares de zones naturelles, ses 531 hectares de terres agricoles, ses 35 hectares de forêt à Malissol, ses 4 000 arbres, ses 7 200 arbustes, ses 1 300 rosiers et ses 19 000 plantes vivaces…
Un Observatoire va être désormais mis en place en partenariat avec la LPO pour constater l’évolution dans le temps de cette (encore) riche biodiversité locale.
Pour Thierry Kovacs, avec ce premier Atlas, «on ne va pas s’arrêter là. Nous allons assurer un suivi, nous permettant d’avoir suffisamment d’éléments pour savoir quelles mesures prendre pour maintenir, voire développer cette biodiversité . »
Et d’ajouter : « Nous n’excluons pas de créer pour ce faire des zones naturelles sensibles, si nécessaire. »
Pour Théo Groléas, l’idée est également d’associer les Viennois à ce recensement permanent, via un appel aux bénévoles et à l’organisation chaque mois de visites sur le terrain et « d’action de sensibilisation en direction du jeune public. » (voir ci-dessous)
La première journée de sensibilisation qui se déroulera à Gemens est programmée le 5 juin…
Photo-Parmi les espèces rares recensées, la Gagée des champs ; le Sonneur à ventre jaune, (un crapaud) ; le Nocturne de Leisler (une chauve-souris), voir encore l’Azuré du Serpolet (un superbe papillon).