Vous avez pu constater que depuis hier, il fait actuellement un temps presque estival. Pas de gel à l’horizon au petit matin. La température aujourd’hui, mais aussi au cours des prochains jours va dépasser à son maximum les 20 degrés.
Nous sommes pourtant, selon la croyance populaire en plein » Saints de Glace », fêtés les 11, 12 et 13 mai, dont vous avez sans nul doute entendu parler. Or, ces Saints de Glace ont Vienne pour origine à travers l’un de ses anciens archevêques, Saint Mamert.
Il faut en effet remonter en 470 de notre ère pour comprendre les origines de cette croyance.
A l’époque, l’archevêque de Vienne, saint Mamert (il a été canonisé), institue les Jours des Rogations à partir du 11 mai, afin de mettre fin à toute une série de catastrophes naturelles.
Ces journées avaient pour objectif de prévenir le risque de catastrophe pour les cultures par diverses prières et processions autour des sites agricoles pendant trois jours.
Les saints fêtés le 12 mai et 13 mai sont saint Pancrace et saint Servais. Ils se trouvent alors associés à saint Mamert et ils forment donc à eux trois les fameux Saints de Glace.
Depuis, les agriculteurs de la région et au-delà imploraient saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais de protéger les plantations de la baisse des températures et du gel qui survenaient généralement à cette époque.
Il pouvait en effet arriver que les récoltes subissent un gel destructeur, survenant de manière plus ou moins brutale, notamment dans les zones montagneuses jusqu’à fin mai, mais pas que…
Saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais ont fini par être associés au froid car leur protection ne s’est pas avérée toujours suffisante pour prévenir les gelées et les dommages aux cultures agricoles.
A vrai dire, aujourd’hui, il est inutile de chercher ces saints dans le calendrier ! Ils ont été remplacés par l’Eglise catholique depuis 1960. En effet, celle-ci ne voulait plus que les saints fêtés soient associés à des croyances populaires dont celles qui visaient à atténuer les inquiétudes autour de l’agriculture, mais le proverbe et la croyance sont restés…
Ça marche parfois, mais pas cette année…
Illustration : Gravure de Saint Mamert, ancien archevêque de Vienne