Le concept manifestement convient à notre époque. A peine ouverte-elle a levé pour la 1ère fois le rideau le 25 janvier- « ReVivre et partager », la première épicerie solidaire de Vienne rencontre le succès. « Nous avons déjà plus de cinquante personnes par jour », se félicite avec son large sourire omniprésent Martine Puppo qui dirige ce nouvel établissement.
Il est situé précisément au n°161 de la rue Lafayette en fin de Vallée de Gère, à la jonction avec Pont-Evêque, au carrefour menant d’un côté vers Cancanne et de l’autre vers Pont-Evêque.
Il y bien eu dans le passé une épicerie solidaire située Montée Lucien Magnat sur le territoire dr la commune de Pont-Evêque, mais celle-ci a déposé son bilan.
Cette fois, la gestion est toute autre puisqu’elle est gérée par l’association qui lui a donné son nom « ReVivre et partager » qui la la fait fonctionner en direct.
Ouverte à tous
Mais d’abord qu’est qu’une « épicerie solidaire » ?
Point important : elle est ouverte à tout le monde quel que soit son niveau de revenu.
Elle s’adresse bien sûr d’abord aux personnes en difficulté qui ont du mal à se nourrir au quotidien.
Lorsqu’elles arrivent à la caisse, ces dernières bénéficient d’un tarif spécial, mais hormis eux-mêmes et l’épicière solidaire ne le sait. Aucune stigmatisation à craindre donc. Ce sont des personnes ou des familles qui sont envoyées par les assistantes sociales ou le CCAS.
De même, cette épicerie solidaire propose des «p aniers d’urgence » qui eux, sont totalement gratuits. «Ces paniers d’urgence sont destiné aux personnes dénutries », explique Martine Puppo « Le dernier en date était destiné à un couple de personnes âgées qui n’avaient pas ou peu mangé depuis plusieurs semaines. Il y avait effectivement grande urgence. C’est moi qui suis allé les livrer »…
Pour le reste, cette épicerie solidaire viennoise qui s’étend sur 75 mètres carrés ne se distingue guère des autres : on y trouve des légumes émanant de fermes des environs, des produits frais, et toute la gamme de riz, de pâtes, des produits d’hygiène, etc. Le café est fourni par le torréfacteur viennois Pierre Soral et le chocolat par Basile et Léa, installés, eux, à Pont-Evêque.
On y trouve aussi un peu de vin, de quoi organiser un apéritif et de la bière.
Développement du bio
La nouvelle épicerie ne s’interdit pas le bio, bien au contraire. On y trouve déjà notamment des pommes, du riz, des butternuts, mais aussi notamment des œufs bio qui rencontrent un grand succès. « Nous allons accroître notre offre dans ce domaine d’ici quinze jours », annonce ravie Martine Puppo.
Il y a tout-de-même une chose qui distingue cette épicerie solidaire des autres : le fait que des bénévoles l’accompagnent tous les jours. Mais aussi l’existence d’un espace atelier. « Ce sont des espaces créatifs gratuits pour tout le monde animés par des bénévoles. L’un des prochains concernera la fabrication de gâteaux, mais nous y pratiquons des activités trèsvariées », détaille l’épicière.
Pour Sébastien Ribaucourt, un Viennois, directeur de l’association « ReVivre et partager » à l’origine de cette épicerie, « il manquait depuis longtemps à Vienne une telle épicerie solidaire, alors qu’il en existe une soixantaine dans la métropole lyonnaise ! C’est la 1ère raison de cette création. »
Et d’ajouter : « Après, elle va avoir valeur de test. Il s’agit avec ce type de service bien sûr de ne pas gagner d’argent, ce n’est pas son objet, mais surtout de ne pas en perdre. Si ce test est concluant, nous pourrions créer ailleurs d’autres épiceries solidaires. »
Une certitude, cette association dont le siège est basé à Décines dans la Métropole lyonnaise qui est en fait une centrale d’achat de niveau national et fournit aussi bien les Banques alimentaires que les Restos du cœur ou les CCAS, connaît la musique !
On n’a donc pas trop d’inquiétude sur l’avenir de cette première épicerie solidaire viennoise qui, répondant à de vrais besoins, paraît fort bien partie…
– Epicerie solidaire « ReVivre et partager », 161 rue Lafayette à Vienne, tel. 06 99 05 02 48. Horaires, du mardi au vendredi de 9 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h ; le samedi, de 9 h à 12 h.