On le sait et on le constate un peu plus chaque jour, le changement climatique n’est pas sans conséquences sur nos forêts, en Isère boisée à hauteur de 40 % de sa superficie, ce qui est supérieur à la moyenne nationale. Il faut donc faire évoluer les espèces d’arbres pour remplacer les malades par de nouvelles qui s’adaptent mieux. On le constate ainsi avec les épicéas qui ont été plantés le long de l’axe Bièvre : ils sont infectés par des parasites xylophages, comme le scolyte, qui causent la dégénérescence puis la mort de l’arbre. Diagnostic : les 1500 épicéas plantés le long des voies de l’Axe de Bièvre sont malades. Ils vont devoir être abattus.
Le Département qui est à la manœuvre a même commencé l’abattage il y a quelques jours ; et ce, « dans un souci de sécurité routière et sanitaire. »
Et d’assurer, face à tous ces abattages qui font évidemment sensation chez les amoureux de la nature et de l’environnement : « le Département replantera, à l’automne 2024 et 2025, 1 500 arbres et 4 500 arbustes d’espèces variées, locales et adaptées aux conditions climatiques. Des arbres et arbustes emblématiques de la zone géographique seront également plantés sur les giratoires », assure le Département.
Ces abattages de 1 500 épicés font suite à « une étude commandée par le Département : au moins 70 % des arbres sont morts ou en déclin plus ou moins prononcé, en raison de la présence donc de parasites xylophages, comme le scolyte, qui causent la dégénérescence, puis la mort des arbres infectés. «
Explication : « les épisodes caniculaires et/ou de sécheresse intense, qui ont eu lieu ces dernières années, ont pu jouer un rôle dans la dégradation de ces arbres », précise l’étude. Leur proximité avec les individus encore en bon état visuel, notamment par l’enchevêtrement de leurs branches, favorise la contamination par les parasites. Autrement dit, « les 30 % en bon état sanitaire visuellement peuvent être considérés comme risquant une détérioration dans un futur proche », confirme cette étude.
Cet abattage de masse s’arrêtera le 15 mars, date à laquelle la nidification des oiseaux peut commencer. Et pendant ce temps là l’axe de Bièvre ne sera pas coupé à la circulation.
« La plantation d’autant d’arbres et de 4 500 arbustes qui perdureront car nous choisirons des espèces locales, capables de s’adapter au changement climatique, et les replanterons sur le même linéaire, se fera en concertation avec les acteurs et élus locaux », assure Jean-Pierre Barbier, président du Département.
Gageons que les associations de défense de l’environnement vérifieront de près la mise en ouvre de ces assurances…