Rien à voir avec les milliers de personnes qui battaient le pavé à Vienne pendant la longue série de manifs contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron.
L’intersyndicale CGT, CFDT, FO CFE-CGC, Unsa, etc. avait lancé un appel à manifester ce vendredi 13 octobre matin à 10 heures à Vienne dans le cadre d’un mot d’ordre national.
A l’arrivée, gare routière où le rendez-vous avait été donné à peine une centaine de manifestants se sont retrouvés : surtout des militants syndicaux purs et durs et encore, puisqu’un certain nombre d’entre eux, émanant principalement de la CGT manifestaient, eux, le même jour à Roussillon.
Du fait de la maigreur des troupes, les organisateurs ont décidé de transformer ce qui devait être une manifestation empruntant le circuit habituel (les quais, puis place Saint-Louis, avant de revenir par le centre-ville), en un simple rassemblement. Avant de rencontrer comme initialement prévu le sous-préfet de Vienne pour lui faire part des doléances syndicales.
Ce rassemblement fut néanmoins marqué par des prises de paroles.
Pour Michel Hilpert, responsable de l’Union Locale CFE-CFC, « cette faiblesse de la mobilisation est d’autant plus inquiétante qu’elle traduit une colère froide qui ne s’exprime plus dans la rue, les gens étant désabusés, ce qui peut nous amener de mauvaises surprises. »
Sophie Remillet, responsable de l’Union Locale CGT rappela de son côté les mots d’ordre de cette journée « destinés notamment à défendre le pouvoir d’achat via une augmentation des salaires et la mobilisation pour le salaire des femmes, qui rappelons-le se situe encore un quart en dessous de celui des hommes. »
Gilbert Conte de la CFDT souligna enfin l’un des faits importants de cette journée, malgré tout : « L’intersyndicale est toujours là et nous avons le bonheur d’être toujours en phase… »
Reste qui si les militants étaient bien là là, les manifestants émanant des entreprises ou des bureaux manquaient à l’appel.