Jusqu’à présent les deux département qui sont collés l’un à l’autre, l’Isère et le Rhône marchaient d’un même pas depuis le début de la pandémie.
Depuis aujourd’hui samedi 27 mars, ce n’est plus le cas.
Le premier, l’Isère a été classé “en vigilance renforcé”, tandis que l’autre, le Rhône, est en confinement.
Seul point commun, ils sont deux les deux assujettis au couvre-feu de 19 heures à 6 heures.
S’ils sont proches de “la frontière” du département (par exemple à Saint-Romain-enGal ou Sainte-Colombe, voire Ampuis ou Condrieu), les habitants du Rhône dont les magasins non essentiels sont fermés (mais les libraires, les disquaires, les coiffeurs, les chocolatiers, les concessionnaires automobiles, sur prise de rendez-vous, restent ouverts), peuvent se rendre en Isère, dans la limite du rayon des 10 km de déplacements qui leur sont autorisés (voir carte ci-dessus). Et ce, pour faire du jogging ou leurs courses. Au-delà, une attestation est nécessaire.
C’est paradoxalement plus compliqué pour les Isérois voulant se rendre dans le Rhône : pour ce faire, il leur faut un motif impérieux “qui ne peut être différé”, comme se rendre au lycée ou au collège pour les lycéens de Robin ou du lycée Ella Fitzgerald provenant de Vienne ou de l’Isère.
Les déplacements professionnels sont, eux, bien sûr autorisés ; voire s’il s’agit aussi d’un déménagement.
En revanche, il ne faut plus envisager pour un Viennois faire son jogging le long du Rhône sur la ViaRhôna ou l’Ile Barlet, le gouvernement rappelant que “les déplacements dans un département soumis aux mesures de freinage massif de l’épidémie sont interdits.” Il existe cependant toute une liste de dérogations (*).
Plus question non plus d’aller retrouver de la famille ou des amis à Lyon ou ailleurs dans le Rhône.
En quelque sorte, vis à vis du Rhône, l’Isère est devenue un île. Avec le risque d’une amende de 135 euros si l’on ne respecte pas les consignes gouvernementales. Et c’est parti pour durer quatre semaines… au moins.
(*) dérogations avec attestation pour se rendre dans un département confiné comme le Rhône, pour l’un des motifs suivants : activité professionnelle, enseignement, formation, mission d’intérêt général ; motif de santé (consultation, soins) ; motif familial impérieux, assistance aux personnes vulnérables ou précaires ; garde d’enfants ; personne en situation de handicap / accompagnant ; convocation judiciaire ou administrative, rendez-vous chez un professionnel du droit ; déménagement : changement de domicile ou déplacements indispensables à l’acquisition ou à la location d’une résidence principale, non susceptibles d’être différés ; transit vers les gares et les aéroports.