Ainsi va la vaccination à Vienne : lentement, très lentement, comme dans toute la France, alors que la demande est énorme.
Installé au Centre Médico Social du Département de l’Isère, 10 rue Albert Thomas en Vallée de Gère, le centre de vaccination viennois voit depuis le lundi 18 janvier défiler les candidates et candidats au vaccin qui ont (avec beaucoup de chance) pu prendre rendez-vous. Et en voit arriver d’autres qui désespérés n’ont pu prendre de rendez-vous, le téléphone et la réservation en ligne étant saturés. “Nous devons malheureusement les éconduire, on ne peut pas vacciner sans rendez-vous puisque les rendez-vous dépendent du nombre de doses que nous recevons et que nous sommes en flux tendu “, explique Jean-Pierre Barbier, le président du Département de l’Isère.
“Il y a une telle demande !” est bien obligé d’admettre le président du Département qui est venu constater le fonctionnement du centre viennois ce mercredi matin en compagnie de Thierry Kovacs, maire de Vienne, et de Patrick Curtaud, conseiller départemental.
On y voit des gens inquiets qui veulent se faire vacciner le plus vite possible, à l’instar de cet homme de 90 ans qui est venu sans rendez-vous et qui a expliqué qu’il ne repartirait que s’il était vacciné. Il a fallu beaucoup de diplomatie…
Le président du Département de l’Isère qui par ailleurs est pharmacien de formation, a profité de sa présence à Vienne pour annoncer que la semaine prochaine, le centre de vaccination, comme d’ailleurs les treize autres existant dans le Département se verraient attribuer 10 doses de plus par jour : on va donc passer de 30 à 40 doses, “ce qui permettra 700 vaccinations de plus”.
D’où la reprise des rendez-vous téléphoniques ou par Internet pour caler ces 700 nouveaux rendez-vous à une date non encore précisée.
Et après ? “Après on ne sait pas, la seule visibilité que l’on ait va jusqu’à la fin de la semaine prochaine, pas plus loin”, explique Jean-Pierre Barbier.
Il fustige au passage le gouvernement, comme Thierry Kovacs par ailleurs “ A ce ryhtme là, ça va être très long si l’on sait que les plus de 75 ans et les personnes à risques représentent dans le Département près de 130 000 personnes !”
Et d’ajouter : “ Je comprends très bien le fort mécontentement de la population concernée : le gouvernement aurait dû être plus clair, ne faire vacciner que progressivement les tranches d’âge de deux ans en deux ans par exemple et ne pas susciter autant d’espoirs, nous recevons actuellement au Département 10 000 appels par jour !”
Il ne reste plus qu’à espérer qu’avec l’arrivée de nouveaux fabricants de vaccins, après Pfizer et Moderna, (AstraZeneca est annoncé pour la fin du mois), le rythme accélerera vite…
Photo- Violette, 77 ans, vaccinée ce mercredi matin par un infirmier du centre médico social du Département à Vienne.