Porté par Caroline Abadie, députée LREM et de nombreux acteurs dont l’association Rivhaj, qui gère déjà des hébergements pour femmes battues à Vienne, le projet de centre pour les auteurs de violences conjugales vient de franchir un grand pas.
“Nous avons obtenu le feu vert du ministère qui a accepté le dossier et va assurer une grosse part de son financement “, explique Caroline Abadie, députée LREM de la 8ème circoncription.
Rappelons ce dont il s’agit.
Non seulement, les femmes qui ont vécu des violences conjugales souffrent dans leur chair et leur esprit, mais de plus, ce sont elles qui le plus souvent doivent quitter avec leur(s) enfants le domicile conjugal pour mettre fin à l’engrenage de la violence. Une double peine, donc.
D’où l’idée de création d’un tel centre qui ne serait donc pas destiné aux femmes victimes de violences, mais à leurs auteurs qui seraient donc contraints de quitter le domicile conjugal, le tout accompagné sur place d’un suivi psychologique, éducatif et médical renforcé.
Le tout avec un objectif affiché de réinsertion.
Ce centre comportera huit logements ; mais à partir de celui-ci existera également la possibilité de suivre des auteurs de violences non hébergés.
“Il est fort probable que pour des raisons pratiques, et de proximité, ce centre soit basé dans le Pays Viennois, Rivhaj dont le siège est basé à Vienne étant le maître d’œuvre du projet”, explique Caroline Abadie.
L’État accordera un financement annuel allant jusqu’à 200 000 euros, chaque année, représentant 70 % du budget total.
Reste désormais à trouver 80 000 euros pour le complément nécessaire, un certain nombre de municipalités et de communautés de communes ont assuré qu’elle prendraient leur part du projet, de même que le département de l’Isère et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
“Il existe 9 intercommunalités et 200 communes dans le Nord-Isère, j’espère bien que nous trouverons le complément” assure Caroline Abadie qui table également sur les Fondations d’entreprises.
Une trentaine de projets similaires sont en cours de création en France.
Photo-Les représentant(e)s différentes parties prenantes, réunies au siège de l’association Rivhaj à Vienne, le 21 septembre, lors d’une première présentation du projet.