S’il était encore besoin de prouver que la région Auvergne-Rhône-Alpes et notamment les départements de l’Isère, du Rhône et de la Loire étaient les plus touchés en France par la pandémie, la confirmation vient malheureusement d’être apportée par l’Insee.
L’Institut de la statistique a recensé le nombre de décès constatés dans les douze départements de la région, entre le 1er septembre et le 9 novembre 2020. Et a comparé ces chiffres avec le nombre de décès constatés l’année dernière à même époque, toutes causes confondues.
Et il faut bien le dire, ces chiffre son affolants. Avec 2 097 décès pendant ces dix semaines contre 1 448 en 2019, la Loire a vu sa surmontalité bondir de 45 % !
De son côté l’Isère qui a vu sur son sol 2 267 décès en 2020 contre 1 693 en 2019 (à périodes identiques) a connu une surmortalité de 34 %.
Pour le Rhône, la surmortalité s’établit à 26 % : 3 368 décès cette année contre 2 679 en 2019.
Sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la surmortalité s’établit à + 28 % avec 3 500 décès supplémentaires. A comparer à la hausse de 12 % au plan national.
Avec la Guadeloupe, la région Auvergne-Rhône est à l’arrivée celle où la hausse des décès est la plus forte.
Autres indications de l’Insee : dans la région, les hommes (+ 30 %) sont légèrement surexposés à la surmortalité que les femmes + 25 %.
Ce sont enfin les patients de 85 ans et plus que connaissent la plus forte surmortalité : + 38 % (voire graphique ci-dessous).