On s’y attendait vu les chiffres du taux d’incidence qui ne cessait pas de monter ces derniers jours, dépassant le seuil d’alerte (50 cas déclarés pour 100 000 habitants) : avec un taux de 66 cas déclarés pour 100 000 habitants, l’Isère est désormais officiellement en rouge, comme le Rhône et l’Ain.
Deux autres départements de la région rejoignent d’ailleurs les trois précédents : la Loire et le Puy-de-Dôme.
C’est le Premier ministre, Jean Castex qui l’a annoncé, expliquant en fin d’après-midi de ce vendredi 11 septembre que 42 départements étaient désormais classés en rouge, s’agissant de départements où le virus circule activement.
« Ce classement n’emporte pas de conséquence automatique, mais il permet au préfet en lien avec les autorités sanitaires et des élus locaux de déclencher des mesures supplémentaires de réduction des risques, notamment sur le port du masque, les rassemblements sur l’espace public, les grands événements ou les horaires d’ouverture de certains commerces », a souligné le chef du gouvernement qui a demandé aux préfets concernés de lui proposer « d’ici lundi de nouvelles mesures complémentaires ».
Qu’elles peuvent être les nouvelles mesures prises ?
Il faudra attendre les déclarations à venir d’ici lundi de Lionel Beffre, préfet de l’Isère.
Une certitude : d’abord, il ne sera plus possible de déroger à l’interdiction de rassemblement de plus de 5 000 personnes.
Par ailleurs, sur l’ensemble du département, les salles de spectacles, stades et hippodromes ne pourront désormais accueillir des spectateurs qu’en maintenant un siège de distance entre chaque personne présente ou entre chaque groupe de 10 personnes maximum ayant réservé ensemble.
Comme l’a signalé Jean Castex, les horaires d’ouvertures de certains magasins et notamment des bars pourraient évoluer, comme à Marseille, par exemple.
Enfin, le préfet de l’Isère pourra, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, prendre d’autres mesures restrictives supplémentaires permettant de faire face à la reprise de la circulation du virus.
Pourraient notamment être mises en œuvre, si nécessaire, des restrictions de déplacement, un encadrement plus contraignant de l’accueil dans les établissements recevant du public, des Ephad, voire même, encore l’interdiction de la tenue des marchés. Ce qui constituerait un retour à la case départ et un sacré retour en arrière…
On en saura plus rapidement…