Il est environ 16 heures, nous sommes mardi 17 mars dans le centre de Vienne, et non pas un 15 août…, pourtant ça y ressemble fort : de très rares passants, très peu de voitures et quasiment que des places de stationnement… vides…
Et ce, alors qu’au plus fort de la campagne des municipales des candidats évoquaient il y a peu, une ville où il était impossible de se garer. C’était il y a un siècle…
Se promener dans Vienne, muni dans la poche de l’ « Attestation de déplacement dérogatoire » désormais indispensable, en ce mardi 17 mars, ne peut provoquer qu’un effet de sidération.
Un sentiment qui doit d’ailleurs toucher la majorité des Français depuis l’annonce de la brutale mesure de confinement. Nous n’avons pas eu entre le temps de nous y habituer… Et ce sentiment d’être dans une ville autre, différente, ne peut qu’en rajouter une couche !
Hormis la Poste centrale qui a adopté des consignes strictes et des horaires restreints, seuls quelques commerces, bien vides, sans clients, restent discrètement ouverts.
Les pharmacies, bien évidemment, les bureaux de tabac/presse, les agences bancaires ont levé leurs rideaux ; ainsi que les métiers de bouches, supérettes, boulangeries ou fromageries ou encore caviste, pour le reste, tout est fermé.
Des panneaux indiquent ici une fermeture « jusqu’à nouvel ordre » ; ou ailleurs le site internet du magasin où l’on peut commander en ligne, mais c’est plutôt rare…
Et les contrôles de police annoncés, alors ? Près du Champ de Mars, on constate une présence policière, la seule aperçue, mais bien visible, les policiers nationaux arrêtant des voitures pour contrôler leurs occupants. Il s’agit d’un premier contrôle, pédagogique, sans verbalisation.
En principe, d’après le ministère de l’Intérieur, dès demain mercredi, les amendes peuvent toucher tous ceux qui ne respecteraient pas les règles du confinement à des tarifs étagés entre 38 et 135 euros…
Reste la vraie question : ça va durer combien de temps, Vienne en mode 15 août ?