Le caractère exceptionnel du quartier romain découvert à Sainte-Colombe (Rhône), lors de la construction de quatre immeubles à Saint-Colombe a été récemment récompensé à Paestum, en Italie.
Et ce, à l’occasion de la 21ème édition de la grand-messe italienne de l’archéologie de Paestum : un rendez-vous annuel, au sud de Naples, tout près de la vraie Pompéi, donc.
Pour la deuxième année d’affilée, c’est un Français, Benjamin Clément, qui a reçu « le prix international de la découverte archéologie 2018 », rebaptisé Prix Khaled Al-Asaad, en l’honneur de l’ancien directeur de Palmyre en Syrie, décapité par l’organisation Etat islamique en août 2015.
A travers lui, c’est la révélation du quartier romain de Sainte-Colombe qui a été récompensée.
Rappelez-vous, baptisé la « Petite Pompéi », ce site avait été classé « découverte exceptionnelle ».
Pourquoi « Petite Pompéi » ? Parce que tous les objets du quotidien avaient été retrouvés figés sur ce site dans une gangue de terre, cuite par le feu. Ce faubourg de la Vienne romaine, en terre et en colombages de bois, avait été, en effet, en l’an 69, ravagé par un incendie.
Les habitants avaient fui, abandonnant tout, jusqu’aux jouets des enfants qui ont pu ainsi être mis au jour.
Benjamin Clément, le scientifique primé, docteur en archéologie de l’université de Lyon, chercheur associé au CNRS, avait été le responsable de la fouille préventive menée par l’entreprise Archeodunum.
Pour lui, comme il le déclare au journal « Le Monde » lors de la remise de ce prix, l’intérêt de « ce site exceptionnel est d’avoir révélé le mode de vie de la classe moyenne et de témoigner de l’évolution urbaine des grandes villes romaines ».
On a ainsi retrouvé sur ce site, vingt mosaïques, certaines en bon état qui révèlent le raffinement des demeures aristocrates, comme les objets précieux, coupe dorée à la feuille d’or, etc.
Les milliers d’objets exhumés, actuellement en phase de restauration, seront exposés en 2021 au musée de Saint-Romain-en-Gal.