L’addition est salée, même s’agissant d’eau douce… : près de 5 millions d’euros. Tel est le coût réactualisé de la création d’un troisième ponton à la Halte Fluviale de Vienne en bas du cours Brillier.
La facture a été présentée mardi dernier aux élus de Vienne Condrieu Agglomération, ce qui n’a pas manqué de susciter le débat, même si à l’arrivée, cette délibération a été adoptée.
Il s’agit là d’un vieux projet, lancé en 2019 , suivi d’une concertation.
Entretemps, le prix des travaux a flambé, d’autant que le projet « est très complexe dans sa conception et sa mise en œuvre, s’agissant de travaux spécifiques sur les appontements de bateaux, sur des opérations subaquatiques et la proximité avec l’axe RN7. »
Il a donc nécessité des investigations supplémentaires et de nombreuses autorisations.
La liste est longue : sondages géotechniques terrestres et sous-fluviaux, inspection subaquatique des ouvrages existants, repérage de réseaux, archéologie préventive terrestre et subaquatique, autorisation d’intervenir sur la RN7, accord de la CNR, propriétaire d’une partie des ouvrages existants, de l’architecte des bâtiments de France…
En 2020, le coût de ce projet était de 2,5 millions d’euros.
Désormais, « le coût global de l’opération » est estimé à 4, 3 M€ HT, bref 5 M€, en incluant à la TVA !
Un tarif qui a amené la conseillère d’opposition (PS), Dominique Roux à s’interroger sur l’opportunité de ce projet, vu son coût, très important pour la collectivité, en faveur d’une utilisation par des entreprises privées, en l’occurrence les croisiéristes.
Objectif : 100 000 croisièristes
A cette intervention, Thierry Kovacs, président de Vienne Condrieu Agglomération fit valoir que la construction de ce 3ème ponton va permettre à Vienne d’accueillir non plus 70 000 croisiéristes par an, mais près de 100 000.
iI précisa également que dans ce coût figure la création d’une borne électrique très puissante à laquelle les bateaux de croisière seront obligés de se brancher permettant l’arrêt de leur moteur auxiliaire lors de leurs haltes, des moteurs bruyants et polluants.
Il fit enfin valoir que ce projet est subventionné à hauteur de 64, 3 % : par la Région: 300 000 € ; le Département de l’Isère : 631 804 €) ; la CNR : 1 567 539 € et l’Etat (via le Plan Vert, CPIER) : 300 000 €.
« Au regard de l’intérêt du projet, il n’y a aucune hésitation à avoir, le tourisme est pour Vienne un vrai levier économique », assura-t-il.