On sait qu’à Vienne une première turbine hydro-électrique immergée dans la Gère produira de l’électricité dès le premier semestre 2024, suivie d’une seconde. Toutes deux devraient bénéficier d’une production permettant d’éclairer en auto-consommation les 5 000 points lumineux (lampadaires pour la plupart) que compte la Ville.
Pour autant, l’extinction de l’éclairage public instaurée à Vienne depuis le mois de novembre dernier sera-t-elle abandonnée une fois que la Ville produira sa propre électricité ?
Peu probable, a laissé entendre Thierry Kovacs en effectuant un premier bilan, lundi 28 septembre sur cette question de l’extinction de l’éclairage public la nuit qui a beaucoup divisé les Viennois.
Cette extinction devrait perdurer ; et ce, pour deux raisons.
D’abord écologique, « car elle permet l’existence d’un corridor noir la nuit favorable aux insectes et aux animaux » ; mais aussi pour des raisons d’économies car pour le maire de Vienne, « il faut craindre que le prix de l’électricité va continuer à augmenter. »
Entre 2017 et 2022, ledit prix de l’électricité a ainsi augmenté de 126 %.
D’autant que le poids de l’éclairage public qui atteignait près de 50 % en 2017 est en train de fortement régresser au détriment des bâtiments publics.
Pour Thierry Kovacs, en tout cas, même si près de 3 800 points lumineux sur un peu de 5 000 ont déjà été remplacés par des Leds , moins gourmandes, « cette extinction de l’éclairage public a déjà permis à la ville d’économiser 500 000 euros à ce jour en huit mois ; et 750 000 euros d’ici la fin de l’année.
Nouveaux horaires d’extinction
En revanche cette extinction va être aménagée à partir du 1er octobre : l’éclairage public sera ainsi coupé plus tard désormais : de 0 h 30 à 5 h du dimanche au jeudi inclus et de 1 h 30 à 5 h, les vendredis soirs et samedis soirs : une extinction donc plus courte que précédemment.
Et surtout, pour répondre à une critique sur l’inégalité de traitement entre le centre-ville et les quartiers : « l’extinction connaîtra les mêmes horaires sur l’ensemble de la Ville », assure la maire.
Reste cependant encore quelques lourds chantiers à mettre en œuvre concernant les économies d’énergies, souligne le premier magistrat viennois.
Cela passe par une poursuite du programme de changement par les Leds qui va être accéléré ; la pose de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments publics ; mais aussi des travaux pour transformer des bâtiments publics qui ressemblent à des passoires thermiques pour mieux les isoler ; et ce, afin de baisser de facto la facture énergétique.
Les bâtiments les plus énergivores à Vienne, sont, par ordre décroissants : le pôle culturel et le Manège à l’espace St-Germain ; la cuisine centrale ; l’hôtel-de-ville ; le musée de l’industrie et l’ensemble Centre social de Malissol/logement du gardien/l’école Jean Rostand.
Tout cela va coûter de l’argent : « nous allons beaucoup investir, même s’il nous faut emprunter un peu plus car les économies d’énergie qui s’ensuivront seront vertueuses à terme pour les finances de la Ville », assure Thierry Kovacs.