Thierry Kovacs, maire de Vienne, a répondu ce lundi 3 juillet à midi à l’appel à l’Association des maires de France pour exprimer l’indignation des élus et de la population et soutenir le 1er magistrat de L’Haÿ-les-Roses, dont le domicile où se trouvaient son épouse et ses deux enfants, a bien failli être incendié.
Un sentiment de refus qui a trouvé un large écho puisque deux maires, ceux de Moidieu-Détourbe et d’Eyzin-Pinet, avaient pris place à ses côtés, ceints également de leurs écharpes tricolores, ainsi que Denis Mauvais, sous préfet de Vienne ; de même que des représentants des trois groupes d’opposition au conseil municipal de Vienne.
De plus, de nombreux Viennois avaient tenu aussi à être présents pour exprimer eux aussi leur indignation puisque à cet appel au rassemblement, lancé dans nuit, avaient répondu près de 600 Viennois.
Dans un court discours prononcé sur le parvis de l’hôtel-de-ville, Thierry Kovacs rappela que l’épouse du maire d’Haÿ-les-Roses avait été blessée en tentant de s’enfuir de son domicile sous les tirs de mortier et qu’elle même et ses deux enfants de 5 et 7 ans avait été profondément choqués par ce dramatique épisode qui aurait pu se terminer en drame.
Le premier magistrat viennois rappela également le nombre d’élus agressé en 2022 : 1 500, soit une augmentation de 15 % !
Et de lancer : « La situation est grave. Quand on s’attaque comme cela à un élu, on s’attaque à la République ! »
Pour lui, les « violences que nous avons connu sont le fait d’une minorité d’individus et de quelques extrémistes. »
C’est ce qu’il a lui-même constaté « en étant présent dans la nuit de vendredi à samedi à Vienne où des violences se sont déroulées, dans le centre de supervision de Vienne : les violences sont le cas de quelques dizaines d’auteurs, alors que la grande majorité de la population de ces quartiers n’aspire qu’à la paix et la tranquillité. »
Et de rendre hommage aux policiers et aux sapteurs-pompiers, mais aussi, au passage, à ces habitants qui, « avec courage, sont eux-même intervenus dans les quartiers, face aux casseurs. »
Et de regretter que les effectifs de police se soient révélés insuffisants : « il n’est pas normal que quand les effectifs de police sont mobilisés dans un quartier, ils ne soient pas assez nombreux pour pouvoir agir dans le même temps dans un autre quartier. »
Réitérant son refus de voir les mairies brûler, il expliqua comprendre pourquoi Emmanuel Macron ne l’avait pas convié à l’Elysée en compagnie des 200 maires les plus touchés par les émeutes urbaines de ces derniers jours : « Nous avons été touchés, ici à Vienne, mais pas au point de voir les images de chaos qu’ont subies d’autres villes, comme Villefontaine, par exemple », conclut-il avant d’entonner avec les élus et les Viennois présents, le premier couplet de la Marseillaise.