Parmi les délibérations soumises aux élus municipaux lundi dernier : la dénomination, enfin, de rues et d’une place de l’Espace Saint-Germain, jusqu’à présent doté d’une adresse unique et pas toujours lisible : le 30 avenue du Général Leclerc.
Le choix des élus réunis dans une commission adhoc a porté sur trois femmes et un homme, tous liés à la Résistance ou au monde militaire. Un choix logique, l’espace Saint-Germain étant auparavant le siège d’un Régiment du train, le RT 505, avant de devenir le premier espace tertiaire de Vienne, rassemblant près de 1 200 salariés..
Ainsi, désormais la voie de 220 mètres située entre les bâtiments Mirage, Orion, Thémis et Armstrong d’un côté et Ellipse et de l’IUT porte le nom de « rue Amiral Marc De Jouybert. »
L’amiral de Jouybert a participé à la Seconde Guerre mondiale avant d’être élevé au rang d’amiral et nommé chef d’état-major de la marine en 1972. Il meurt à Brest le 19 décembre 1989.
Il est le parrain de la Préparation militaire marine de Vienne créée en 2003 et qui porte son nom, ce qui explique ce choix. Il est aussi à l’origine de la création de la Préparation militaire marine de Valence, créée en 1981 dont il est également le parrain.
Rue Lucie Aubrac
La rue de 260 mètres située entre les bâtiments Ellipse, de l’IUT et la Place du Commandant Baroo et débouchant sur la rue Denfert-Rochereau est, elle, nommée : « rue Lucie Aubrac ».
Il s’agit de la grande figure de la Résistance lyonnaise bien connue et disparue en 2007 et dont Jacques Chirac avait prononcé l’éloge funèbre. « Lucie Aubrac, nous n’oublierons pas votre message » avait dit le chef de l’Etat rappelant que « la cohésion nationale est un combat de tous les jours » et que nous devions « garder vivante dans nos cœurs la flamme des luttes de la République pour la Liberté ».
Rue Valérie André
La voie de 445 mètres qui chemine à travers l’Espace St-Germain depuis la rue Denfert-Rochereau jusqu’à l’Avenue Général Leclerc est elle nommée : « rue Valérie André ».
C’est elle aussi une résistante, médecin militaire et pilote d’hélicoptère française : elle a été la première femme à devenir officier général en France.
Elle a terminé sa carrière militaire avec les trois étoiles de médecin général inspecteur du Service de santé des armée.
Place Maryse Hilsz
Enfin, la place située derrière le Trente, entre le bâtiment le Manège et le Cosmos prend le nom de Place Maryse Hilsz .
Là encore, il s’agit d’une militaire et une pionnière de l’aviation française, décédée dans un accident d’avion, alors qu’elle volait de Villacoublay à Marignane à bord d’un Siebel Si 204 du Groupe de liaisons aériennes ministérielle.
Parmi ses titres de gloire, le 11 juin 1935, Maryse Hilsz attaque à son propre record d’altitude et atteint 11 265 m.
En tête de liste des femmes pilotes admises dans l’armée de l’air, Maryse Hilsz est nommée sous-lieutenant et affectée au Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM).
Le 30 janvier 1946, victime du mauvais temps, elle trouve la mort en s’écrasant dans la région de Bourg-en-Bresse.