Le moins que l’on puisse dire est qu’en cette rentrée, de nombreux dossiers se sont amoncelés sur le bureau de Thierry Kovacs, maire de Vienne. Quel bilan tire-t-il de cet été atypique, marqué à la fois par la grêle et la sécheresse ? En matière de stationnement, d’urbanisme, cours Brillier, cours Romestang, du ½ échangeur de Reventin, etc., quels projets vont être mis en œuvre dans le cadre du développement de la Ville au cours des prochains mois ? Entretien.
Quels enseignements tirez-vous pour Vienne des calamités de l’été, de la grêle, de la sécheresse qui a particulièrement touché l’Isère et la Vallée du Rhône ? La Ville est-elle en définitive adaptée au changement climatique ?
Thierry Kovacs-D’abord, nous avons vécu un orage de grêle en juin qui a provoqué de nombreux dégâts sur la Ville. Nous avons donc logiquement demandé notre classement en reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. La réponse m’est parvenue récemment : elle est négative, alors que le bilan est lourd. C’est la raison pour laquelle je viens de renouveler la demande et envoyé un nouveau courrier pour que les nombreuses victimes de cet orage de grêle puissent bénéficier de ce classement…
Les restrictions mises en œuvre sur l’ensemble du Département, suite à la sécheresse pour économiser l’eau ont-elles eu ou vont-elles avoir un impact à Vienne ?
En ce qui concerne l’arrosage de nos plantations, non, puisque nous pouvons arroser la nuit. Nous avons d’autre part la chance d’avoir une ressource importante en eau avec le captage de Gemens.
Reste à savoir ce que peut nous réserver l’avenir ? J’ai donc lancé une étude pour savoir s’il existe un risque à terme et si cette ressource que l’on considére comme inépuisable, l’est réellement, s’il peut exister un risque à l’avenir…
En tout cas, l’été que nous venons de vivre me conforte dans mes choix…
Qu’est-ce à dire ?
Un classement est récemment paru dans le Dauphine Libéré concernant les communes de l’Isère en fonction de l’étiquette énergétique de leurs bâtiments. Or, il apparaît que Vienne s’est classée première parmi celles ayant le moins de passoires énergétiques dans le département, classées E, F ou G. Et ce, devant Grenoble, ville pourtant dirigée par une municipalité écologiste.
Nous avons mis en œuvre depuis de nombreuses années la rénovation énergétique de nombreux logements d’Advivo ; nous avons également développé avec Yoplait un réseau de chaleur qui concerne 700 logements, les résultats ont fini par être tangibles…
C’est vrai, en revanche, nous ne sommes pas les meilleurs dans les classements A et B. Mais avec le nombre de nouveaux logements en construction à Vienne, soit près d’un millier actuellement répondant aux derniers critères énergétiques, je suis persuadé que nous allons à terme rattraper notre retard à cet égard…
On parle beaucoup de sobriété énergétique au niveau du gouvernement. Elle devrait s’appliquer aux entreprises, mais aussi aux collectivités. Que peut-on faire de plus en ce domaine à Vienne ?
Nous réfléchissons pour savoir s’il l’on peut arrêter l’éclairage la nuit, même s’il est vrai que l’éclairage public est actuellement en LED et est donc, de ce fait, beaucoup moins consommateur d’énergie.
La période critique en matière d’électricité, le moment où le réseau est le plus sollicité, se situe entre 17 h 30 et 21 h. Ça paraît difficile de couper l’électricité à ces heures là !
D’autant que nous allons produire notre propre électricité en installant deux turbines électriques le long de la Gère qui alimenteront l’éclairage public.
A cet égard, les seules fouilles archéologiques pour installer ces turbines ont coûté 235 000 euros ! Qui plus est, les coûts des travaux se sont envolés : ils se montent désormais à 3,6 millions d’euros.
C’est la raison pour laquelle nous réfléchissons à un phasage des travaux avec d’abord l’installation d’une turbine, puis dans un second temps, de l’autre turbine…
La sobriété énergétique reste en tout cas notre préoccupation permanente…
Enfin, toujours au chapitre du bilan de l’été : quid du tourisme à Vienne en juillet et août, le bilan est-il positif ?
Ce que l’on sait déjà, c’est que le tourisme a augmenté de 15 % en Auvergne-Rhône-Alpes. J’ai eu des retours de la part de restaurateurs viennois qui m’ont évoqué de leur côté une hausse de fréquentation de l’ordre 25 %, en juillet, avec la présence de nombreux touristes étrangers.
Il semble même que le mois d’août a été aussi nettement plus actif en matière de tourisme que d’ordinaire. Certains me disent même qu’août a été meilleur que juillet…
A suivre…