Depuis de nombreux mois, le commissariat de Vienne n’a plus de patron à sa tête. Et ce, alors que plusieurs faits divers ont mis en exergue des problèmes d’insécurité. Ce qui a amené Thierry Kovacs, maire de Vienne à envoyer le 9 juin un courrier au président de la République et au ministre de l’Intérieur (lire ci-dessous). Erwann Binet, principal opposant au sein du conseil municipal de Vienne réagit à son tour à ce courrier et à l’absence d’un commissaire à la tête du commissariat de Vienne, replaçant le tout dans le cadre de l’élection législative. Les pièces de la polémique.
Au nom du groupe “Vienne Citoyenne” du conseil municipal de Vienne, Erwann Binet réagit à l’absence de commissaire et à la missive du maire de Vienne.
“Par une lettre rendue publique et adressée au Président de la République en réaction à deux événements graves survenus récemment, le Maire de Vienne développe des amalgames mensongers”, estime ainsi Erwann Binet.
Il ajoute : “ dans son texte, il opère tout d’abord un lien direct autant qu’hasardeux entre cet événement et l’absence de commissaire affecté depuis plusieurs mois à Vienne. Or le commissariat de police n’a jamais cessé de fonctionner et les agents de police nationale n’ont jamais manqué à leur devoir. Les faits survenus le 4 juin le démontrent notamment. Insinuer que la sécurité des Viennois n’est plus assurée en l’absence de commissaire est particulièrement déplacé à l’égard des équipes qui se dévouent au delà de leurs obligations pour palier les sous-effectifs qui les affectent. Les événements dont ils s’agit sont particulièrement graves et nous sommes certains que Police et Justice jouent pleinement leur rôle dans ces deux affaires”.
Toujours selon Erwann Binet, “dans un deuxième temps, et parce que les auteurs des faits survenus il y a deux semaines seraient des étranger “sans-papier”, le Maire assimile grossièrement délinquance et immigration, ce que toutes les études sérieuses démentent.”
Pour l’élu du conseil municipal, “ le Maire de Vienne oublie au passage son incapacité à pallier les sous-effectifs chroniques de son équipe de policiers municipaux, son soutien à la politique de suppression de 13 000 policiers nationaux entre 2007 et 2012, dont le ministère de l’intérieur peine toujours à se relever, et son refus d’une véritable politique de prévention de la délinquance sur notre territoire.”
Et de conclure : “A la veille du second tour d’une élection législative qui peut aboutir à l’élection d’un député d’extrême droite, nous nous interrogeons sur le sens politique que révèle à ce moment précis, la proclamation comme “fondamentaux de notre République » de la reconduite à la frontière, la lutte contre la violence « qui gangrène notre société » et le respect du droit de la propriété… S’il souhaite que les voix qui se sont portés au premier tour sur sa candidature viennent renforcer celle du rassemblement national dimanche prochain, il ne pourrait pas être plus explicite.”
Photo-Erwann Binet.
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Thierry Kovacs saisit le Président de la République et le Ministre de l’Intérieur suite aux faits divers de ces derniers jours à Vienne
A quelques jours du 1er tour de l’élection législative, Vienne a été l’objet de plusieurs faits divers qui ont amené Thierry Kovacs, maire de Vienne à adresser un courrier à Emmanuel Marcon, président de la République et à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
Ainsi, pour Thierry Kovacs, “ces derniers jours, la Ville de Vienne a été le théâtre, coup sur coup, de deux événements malheureusement révélateurs des maux de notre société, qui ont créé beaucoup d’émotions parmi les Viennoises et les Viennois.”
Et de rappeler tout d’abord que “tout d’abord, dans la nuit du 4 au 5 juin, un individu en situation irrégulière, circulant à bord d’une voiture qui avait été volée à Lyon, a refusé d’obtempérer dans le cadre d’un contrôle de la brigade anti-criminalité (BAC) de Vienne qui avait repéré le véhicule volé. Il a pris la fuite, risquant d’écraser l’un des deux agents, endommageant plusieurs véhicules ainsi que du mobilier urbain. Rattrapé au nord de Vienne, il a de nouveau manœuvré, mettant en danger les policiers sur place et conduisant l’un d’entre eux à faire usage de son arme pour pouvoir l’interpeller, sans le blesser.”
Au final, donc, pour Thierry Kovacs, maire de Vienne : “ ces deux événements graves sont des catalyseurs de tout ce qui ne va pas aujourd’hui. Ils démontrent que des personnes en situation irrégulière, pour certaines connues des services de police, continuent à circuler sans problème dans notre pays. Ils confirment aussi la croissance de la violence au quotidien dans notre société par l’absence de sanctions. Ils témoignent, enfin, d’une remise en cause par certains du droit à la propriété privée, pourtant fondamental dans notre République. »
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A Vienne : un homme frappé par trois jeunes qui… squattaient son logement !