Parmi les premières réactions, Erwann Binet chef de file de l’opposition municipale à Vienne annonce qu’il votera Macron au 2ème tour. Le choix est beaucoup moins net pour Jean-Pierre Barbier, le président du Département de l’Isère pour qui annonce “qu’il fera son choix en conscience dans l’isoloir”, sans prononcer ni les noms de Marine Le Pen, ni d’Emmanuel Macron, ce qui illustre les différences de choix et d’analyse au sein des Républicains, déchirés sur la question selon les déclarations contrastées de ses représentants.
Erwann Binet (PS) : “Sans hésiter une seule seconde, je voterai Emmanuel Macron au second tour”
Pour le chef de file des conseillers municipaux d’oppositionà Vienne : “ La gauche est absente du second tour de l’élection présidentielle pour la deuxième fois consécutive. C’est donc une déception pour moi et cela va sans dire pour les socialistes.
Nous payons collectivement les divisions entre les mouvements de gauche au niveau national et une fatale course au leadership qui dure depuis trop d’années.
Des bouleversements ont secoué le monde depuis 2017, au plan écologique, au plan sanitaire, au plan international. Pourtant nous nous retrouvons devant le même choix qu’il y a 5 ans.
Sans hésiter une seule seconde, je voterai Emmanuel Macron au second tout pour faire barrage à l’extrême droite.
Elle est une menace pour la République, pour nos valeurs, pour l’unité des Français. Ce risque est désormais bien présent. Il revient maintenant au Président de la République de prendre toute sa part pour favoriser un rassemblement plus que jamais nécessaire. »
Jean-Pierre Barbier (LR) : “Je ferai mon choix en conscience dans l’isoloir”
Pour le président Les Républicains du Département de l’Isère : “ Au terme d’une campagne certes largement bousculée par la crise sanitaire et la guerre en Ukraine et au cours de laquelle, à mon sens, très peu des grands sujets sur les défis majeurs qui attendent notre pays ont été abordés, les électeurs ont finalement choisi la réédition du second tour de 2017.
Je n’ai jamais cru que les électeurs attendaient la parole des élus pour savoir comment voter. Comme il y a 5 ans, je ferai mon choix en conscience dans l’isoloir le 24 avril prochain.
J’aurai à coeur, en tant que Président du Département, de poursuivre, quel que soit le candidat élu, mon action en faveur de la défense des collectivités territoriales, et particulièrement de l’échelon départemental.
Les Départements ont fait la preuve de leur efficacité pour répondre aux crises qui ont rythmé le quinquennat qui s’achève. Personne ne peut croire que celui qui va débuter sera plus calme. Je crains en effet, que lorsqu’on ne pointe pas les problèmes, on n’a aucune chance de les régler et ils ne peuvent que s’aggraver.
Dans ces circonstances, la préservation de la capacité du Département à agir dans ses domaines de compétences et la réflexion sur davantage de décentralisation seront des sujets majeurs au cours des cinq prochaines années.
C’est pourquoi, les élections législatives à venir seront très importantes dans la mesure où il nous faut, plus que jamais, des futurs députés ancrés sur le terrain et disposant d’une bonne connaissance des enjeux locaux pour porter à Paris, la voix des territoires dans toute leur diversité.
Je reste persuadé que c’est par l’exemple, par l’action et par les résultats, que nous parviendrons à recréer le lien de confiance entre les élus et les électeurs. “