Dans le canton de Vienne-1, traditionnellement acquis à Gauche, la Droite a fêté ce soir une victoire historique.
Martine Faïta, maire de Pont-Evêque avec son binôme Christophe Charles a en effet ravi le canton à la Gauche avec 61,02 % des voix
Avec 38,98 % des voix, Erwann Binet qui était en binôme avec Elise Henaux-Varvier perd son siège de conseiller départemental.
Une victoire politique pour Thierry Kovacs, maire de Vienne qui s’était personnellement investi dans la campagne en prenant le rôle d’un des deux remplaçants et en labourant le terrain. Désormais, les futures législatives en ligne de mire ?
Pour le canton de Vienne 2, ce ne fut pas une surprise, vu les scores obtenus dès le premier tour, Patrick Curtaud et Isabelle Dugua (LR) sont largement élus avec 64,23 % des voix.
Le binôme du Printemps isérois (union de la gauche et des écologistes), Paul Raguénès et Myriam Thieulent termine avec 35,77 % des voix.
A cette heure, alors que le dépouillement se poursuit encore dans 17 cantons, la majorité départementale sortante de Droite et du Centre, de Jean-Pierre Barbier “Pour l’Isère”, qui a remporté les douze cantons déjà dépouillés, se félicite déjà de la victoire.
Cette élection a en tout cas marqué le très net basculement du Nord-Isère à Droite.
Erwann Binet : « une alerte pour notre Démocratie »
Dans un communiqué, le conseiller départemental sortant et battu ce soir fait part de son inquiétude : » La participation toujours aussi faible de ce deuxième tour est une alerte pour notre Démocratie. Comment les élus feront ils face aux enjeux de notre temps avec une si faible légitimité dans les urnes ? Comment interpréter un vote qui fait la part belle au renoncement et au silence ? Comment pourrons-nous demain défendre la parole citoyenne et la Démocratie alors que les français la mette en sommeil ?
Nous voulons remercier les nombreux électeurs qui ont porté leur confiance sur nos candidatures et un projet solidaire et écologique.
Les résultats du Printemps isérois ne sont pas à la hauteur de nos espoirs. Depuis plusieurs années, nous faisons face dans notre région et dans tout le pays à une forte dynamique de droite poussée par un solide apport des voix de l’extrême droite et une abstention globalement plus faible chez son électorat.
« Le point de résistance a lâché »
Dans ce contexte sur Vienne 1, nous avions résisté en 2015. Vienne 1 était le seul canton resté à gauche dans tout le Nord-Isère. Ce point de résistance a lâché cette fois-ci mais cela ne nous démobilise pas pour autant. Le Printemps Isérois a démontré que les gauches n’étaient pas irréconciliables, qu’elles étaient capables de porter un projet et des candidats communs.
La dynamique du Printemps isérois a permis d’attirer à nous de nouveaux militants, de nouveaux électeurs. Nous espérons que nos dirigeants nationaux entendront ce signe. Localement nous continuerons à nous battre contre une politique et un système manœuvrés par la volonté et la voix d’un seul homme. Les scrutins régionaux et départementaux l’ont confirmé, s’il était encore nécessaire. »