Des gilets jaunes en nombre, des Insoumis, des LR dont Thierry Kovacs, maire de Vienne, des Socialistes dont Erwann Binet, conseiller départemental, des associatifs, des curieux, etc. : le grand débat viennois qui s’est déroulé mercredi soir à la salle-des-fête a attiré un large spectre politique. C’est ce qui faisait son intérêt et son originalité. Plus de 300 personnes avaient fait le déplacement.
L’effet gilets jaunes était sensible : on a senti tout au long de soirée, une profonde volonté de s’exprimer, de revendiquer, de dire ce qu’e l’on avait sur le cœur. A charge, hier soir à Jean-Yves Bourguignon, l’animateur, de tenter de canaliser la parole et à la députée LREM, Caroline Abadie, l’organisatrice de ce débat, de tenter de répondre aux nombreuses interpellations émanant de la salle.
Elles n’ont pas manqué, vu les quatre principaux thémes développés : la transition écologique ; la fiscalité et les dépenses publiques ; la démocratie et la citoyenneté ; et enfin l’organisation de l’Etat et des services publics.
On a ainsi pu sentir sourdre une grande colère contre l’inaction de l’Etat face aux déréglements climatiques qui inquiétent beaucoup et on a vu, aussi, sans surprise ressurgir les grands thémes qui s’étaient installés sur le devant de la scène ces dernières semaines : l’ISF, la CSG qui pèse sur les retraités, plus globalement la question de l’équité fiscale, les difficultés de l’Education Nationale, le mode d’élection, les indennités des élus ; mais aussi des sujets plus locaux comme la faiblesse du nombre de trains entre Lyon et Vienne, par exemple.
Des débats bouillonnants, parfois très animés, parfois un peu rugueux, mais toujours corrects : finalement un bel exercice de démocratie directe…
L’attente est grande, c’est sûr.
L’ensemble des prises de paroles, correspondant à un grand cahier de doléances va être traité par Caroline Abadie et son équipe, avant d’être reversé aux grand débat national, d’ici au 15 mars. Mais le débat n’est pas clos pour autant, comme le signala Jean-Yves Bourguignon, l’animateur de la soirée, chacun peut aussi y apporter se pierre directement sur le site du grand débat national.
Reste à savoir ce qu’en fera le président de la République. Si beaucoup apprécient l’exercice, le scepticisme l’emporte pour l’heure sur les retombées, à entendre les participants. Mais il paraît difficile pour l’exécutif de ne pas entendre toutes ces voix qui montent du terrain…