En tant que maire sortant, il aurait pu se contenter, comme c’est souvent le cas, de se déclarer candidat au dernier moment.
Ce n’est pas du tout l’analyse de Thierry Kovacs, maire de Vienne qui, 18 mois avant l’échéance de mars 2020, date des prochaines élections municipales a annoncé-ce dont personne ne doutait- qu’il serait bien candidat à sa propre succession.
Pourquoi dès maintenant alors qu’en face, chez les Marcheurs, comme à Gauche, à Vienne, aucun candidat ne s’est encore déclaré ?
Face à 450 personnes, le maire de Vienne a d’abord expliqué ce départ, façon tortue de la fable.
D’abord, pour lui, « le monde a changé. Il n’y a plus aucune position acquise ». Et donc « par honnêteté et humilité » il a donc décidé de se lancer dès maintenant dans la course.
Seconde explication : le candidat Kovacs a décidé de renouveler la stratégie qui a fait son succès lors des dernières municipales : au cours des neuf mois à venir, il va lancer à travers des ateliers et des réunions publiques un processus qui vise à faire en sorte que les Viennois s’expriment. Le fruit de ces travaux constituera le socle de son programme 2020/2026.
Face à l’équipe municipale sortante, il a été aussi clair. Là aussi pas de position acquise : les élus actuels qui voudront figurer dans la future liste devront mouiller leur chemise dans le nouveau processus de débats et d’ateliers qu’il a ainsi lancé.
Il y aura aussi de nouveaux élus, se refusant à ce jour « à donner la proportion des uns et des autres », entre les anciens et les nouveaux élus de la liste qu’il mènera.
« 65 % des 150 propositions réalisées »
Ce discours champêtre qui se termina devant une paella fut aussi pour Thierry Kovacs l’occasion de faire le bilan de ses fameuses « 150 propositions » de la campagne de 2014.
« Nous avons réalisé 65 % des 150 propositions à ce jour. » En l’occurrence, cela signifie que 97 sur 150 ont été réalisées. Seulement trois car non réalisables ne verront pas le jour.
Se rajoutent » 29 propositions sur le point de l’être », à l’instar de la « voie verte, du déménagement du Musée du Textile à l’usine Proplan de la vallée de Gère, du centre de supervision reliant toutes les caméras de vidéoprotection de Vienne ; voire encore de l’adoption du nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Deux résidences seniors
Au passage, il annonça qu’une deuxième résidence senior verra le jour à Vienne en plus de celle déjà prévue.
Certes, le projet phare du premier mandat, la création d’un parking de centre-ville n’a pas encore abouti.
Thierry Kovacs n’en démord pas cependant : « Je vous garantis que nous réaliserons ce parking de centre-ville », lança-t-il à la tribune du parc de Gemens. Une fois donc l’aspect juridique du dossier purgé, le projet devrait figurer en bonne place dans le programme 2020/2026.
On n’en saura pas plus. Thierry Kovacs n’a pas voulu brûler toutes ses cartouches en présentant d’autres projets susceptibles de figurer dans son nouveau programme. Place donc aux ateliers auxquels près de 600 Viennois avaient participé en 2012/2013.
Et de lancer : « Nous avons un bon bilan, mais on n’est pas réélu sur un bon bilan ! »
Pour lui, la liste qu’il va mener gagnera « si nous sommes capables de proposer aux Viennois un projet en phase avec leurs aspirations. »
Et pour ce faire, le candidat Kovacs enverra un courrier à tous les Viennois leur proposant de participer aux ateliers qui vont se mettre en place dans les semaines qui viennent. En espérant qu’ils seront aussi nombreux qu’en 2012/2013.
La campagne électorale a bel et bien commencé…