Le dédoublement des classes en zone sensible faisait partie du programme du candidat Macron.
Sauf que l’année dernière, Vienne et le Pays Viennois n’avaient pas été concernés, la mesure ne touchant alors que les zones les plus sensibles, celles où se trouvent des réseaux d’éducation prioritaire, dites REP Plus.
Le programme du ministère prévoyait cette année l’extension de cette politique de dédoublement des classes qui cette fois s’est aussi appliquée aux zones REP (*).
Ce qui a concerné pas moins de quatre écoles viennoises en cette rentrée 2018 : Jean Rostand, Lafayette, La Table Ronde et Nicolas Chorier ; et deux à Pont-Evêque : Jacques-Yves Cousteau et Françoise Dolto.
Dédoublement, cela signifie pas plus de douze élèves par classe : un vrai bonheur pour les enseignants qui peuvent consacrer deux fois plus de temps à leurs élèves.
Caroline Abadie, députée LREM de la 8ème circonscription, « très attachée à cette mesure sociale qui m’a amené à m’impliquer en politique en rejoignant la République En Marche» a fait lundi 3 septembre, jour de rentrée, le tour des écoles concernées par cette mesure. « Elle touche pas moins de 2 200 enfants dans toute l’Isère et 190 000 dans toute la France », se félicite-t-elle.
Appliquer une telle mesure, c’est bien, mais encore faut-il que ce soit dans de bonnes conditions. Dans certaines communes on sait en effet que l’augmentation du nombre de salles de classe qu’implique le dédoublement des classes, a été parfois problématique.
« Pas à Vienne, ni à Pont-Evêque », se félicite Caroline Abadie : les établissements scolaires bénéficiaient de suffisamment d’espace pour doubler le nombre de classes sans gros problème.
Bref, si la rentrée est particulièrement difficile pour Emmanuel Macron, celle de la députée Caroline Abadie se révéla, elle, beaucoup plus positive…
(*) Les critères pour qu’un établissement scolaire devienne REP sont fonction d’un « indice social ». Celui-ci comprend trois paramètres qui « impactent la réussite scolaire » :
– Le taux de catégories socio-professionnelles défavorisées
– Le taux d’élèves boursiers
– Le taux d’élèves résidant dans une zone urbaine sensible (ZUS)
Cela concerne exclusivement les écoles primaires et collèges.
Ces trois premiers critères sont plus ou moins liés avec les revenus de la famille. Par conséquent, dans un établissement REP, il y a plus d’élèves dont les parents ont des faibles revenus que dans d’autres établissements. Or, ces élèves sont davantage touchés par l’échec scolaire que les autres.