Le nouveau Multiplexe Megarama de Givors riche de 7 salles a été inauguré ce mercredi 22 novembre, en débutant par une matinée portes ouvertes destinée à découvrir le lieu et tester les trois salles « techniques ».
Ce cinéma tout neuf qui va employer une douzaine de personnes est installé dans une ville qui n’en comprenait pas.
Il s’agit vraiment d’un multiplex puisqu’il comprend pas moins de sept salles, contre huit au Multiplex les Amphi à Vienne, proposant un total de 1 180 places.
Doté d’un vaste parking de prés de 200 places, ce Multiplex flambant neuf sera doté également d’un restaurant qui n’est pas encore ouvert. Le gérant est en cours de recrutement…
Outre la programmation d’un film d’art et essai par semaine, l’autre caractéristique de ce Megarama sera d’accueillir une salle avec une projection Imax (abréviation d’Image Maximum) laser « avec un son immersif de précision avec des hauts-parleurs brevetés qui offrent une clarté et une profondeur saisissantes », comme on a pu le constater lors de la matinée portes ouvertes. Seront ainsi projetés dans cette salle des films spécialement tournés pour ce type de salle.
Mais ce n’est pas tout car comme l’explique Maxime Stobac, le directeur du nouveau Multiplex givordin, s’ajoute une 2ème salle « technique : intégrant, elle, une autre technologie en matière de son, celle créée par la société THX, celle de Georges Lucas, au format 4K.
Soixante-dix fauteuils qui bougent
Et enfin, plus spectaculaire encore, le Megarama propose une salle 4DE-Motion, bref, fauteuils qui… bougent, soit, en 70 fauteuils dits dynamiques « qui se déplacent dans les trois dimensions ». Accrochez- vous ! Pour rentrer encore plus dans l’action, on reçoit également, selon l’action,des projections d’eau ou des salves de vent ! La seule salle de ce type en région lyonnaise avec des fauteuils qui connaissent des surcoûts non négligeable pour le spectateur (voir ci-dessous).
On le voit, ce nouveau complexe qui a représenté un investissement de près de 10 millions d’euros n’a pas lésiné pour attiré le public.
Son directeur, Maxime Stobac, estime que sa zone de chalandise se situe à une demi-heure de voiture du Multiplex. « Nous visons de 275 000 à 300 000 spectateurs par an », lance-t-il.
Les deux multiplex les plus proches, les Amphi à Vienne et le Multiplex CGR de Brignais, chacun à une dizaine de kilomètres, vont-ils perdre des spectateurs ?
C’est fort probable pour le CGR de Brignais puisque nombre de Givordins se rendaient au cinéma dans cette commune et ne le feront sans doute plus ou en tout cas beaucoup moins ayant l désormais des films à demeure.
Un Marché de Noël aux Amphi
Mais qu’en sera-t-il à Vienne ?
Pour Nathalie Bouquet, la directrice des Amphi, suite à un sondage en caisse, la clientèle girvordine se rendant au cinéma à Vienne est très faible : « 1 % seulement ».
Quant à savoir si le nouveau multiplex givordin va lui faire de l’ombre, « je n’en sais vraiment rien », reconnaît-elle. Mais d’ajouter, « les nouvelles salles techniques représentent pour les spectateurs un surcoût non négligeable, il faut le savoir. »
Elle ne compte donc pas dévier de sa stratégie de programmation : « Nous allons poursuivre en nous adressant à tous les publics et en continuant à nous développer dans les films Art&Essai, en continuant notre collaboration avec l’association viennoise CinéClap », précise-t-elle.
La dernière innovation en date aux Amphi ne se trouve d’ailleurs pas dans les salles et dans la technique, mais dans le grand Hall d’accueil.
Depuis le week-end dernier, un « Marché de Noël » accueille près du sapin les spectateurs, avec chaque semaine un artisan local différent et deux peintres qui présentent et vendent sur place leur œuvres.
Ce week-end, seront ainsi présentés par un artisan, des « livres sculptés », accompagnés par deux artistes-peintres, Jean-Michel et ML Créa.
« Une animation qui se prolonge jusqu’au 17 décembre : elle rencontre un grand succès », se félicite Nathalie Bouquet.
Bref, d’un côté à Givors, la technique est mise en avant ; à Vienne le lien social et culturel…