Le jury a rendu son verdict-L’architecture du futur musée d’Histoire de Vienne dévoilée : un mariage de la tradition avec la modernité

Le jury qui devait statuer entre… soixante-quatre projets architecturaux, puis quatre sélectionnés in fine, a rendu son verdict.

C’est le cabinet d’architecte d’Atelier Novembre à Paris qui a remporté le concours destiné à donner forme au futur musée d’Histoire de Vienne. Et ce, haut la main ! « A l’unanimité du jury, ce qui est rare », a souligné Thierry Kovacs, maire de Vienne, lors de la présentation du projet qui s’est déroulé le mardi 4 juillet en présence notamment de Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère et de Marc Drouet le DRAC régional (directeur des affaires culturelles).

La présence du président du Département s’explique facilement : si les collections que l’on trouvera dans ce musée appartiendront toujours à la Ville de Vienne, très riche en la matière, le musée sera, lui, départemental. Ce sera même le 12ème du nom dans en Isère et le premier en Isère Rhodanienne. Il est vrai que c’est le Département de l’Isère qui investit le plus dans ce projet : 32 millions d’euros, au côté de l’Etat, de la Région et de la Ville de Vienne.

« Une nouvelle place publique »

A quoi va donc ressembler ce musée départemental ?

Il sera construit, soulignèrent les architectes d’Atelier Novembre, de manière très contrainte dans la mesure où il se situe à la fois au sein des églises Saint-Pierre et Saint-Georges, mais aussi de ce qu’il est convenu d’appeler « la Maison Boullu », un vaste terrain doté d’une maison bourgeoise qui a accueilli le temps d’un été des spectacles au sein de ce lieu alors baptisé « Cour du roi Boson ».

Comme ceux de Marseille ou de Valence de la même taille, ce sera d’abord un grand musée : 3 500 m2.

Ce qui frappera d’emblée, ce sera sa façade, toute de verre adossée aux édifices religieux et donnant la place Saint-Pierre

On pénétrera en effet dans le musée par l’actuelle église Saint-Pierre qui accueillera l’Antiquité et le Moyen-Age.

C’est de là que débutera le parcours permanent à travers une boucle de plus de 1 800 m2, située sur une passerelle au-dessus du sol.

Suivra ensuite au sein de l’actuelle maison Boullu, un espace d’exposition temporaire en deux parties, de plus de 400 m2 au total.

Le musée comprendra également un accueil, une salle de conférence, une boutique, un salon de thé et deux salles pédagogiques. L’idée selon les architectes est d’en faire « une nouvelle place publique » insérée dans la ville.

Le calendrier : ouverture à l’été 2027

Quelle va être le calendrier des travaux ?

Jean-Pierre Barbier assura qu’il entend bien inaugurer ce futur musée à l’été 2027.

Pour ce faire, le transfert des collections du musée Saint-Pierre par la Ville de Vienne commence dès cette semaine et se prolongera jusqu’en octobre.

Près de mille objets sont en cours de nettoyage, descellements et conditionnement, par une équipe de six restaurateurs sous la responsabilité d’Emmanuel Desroches, conservateur-restaurateur indépendant, l’équipe de l’atelier de restauration des mosaïques du Département du Rhône et l’équipe de conservation des Musées municipaux.

En attendant d’être installés dans le futur musée, ces objets vont être entreposés dans une réserve de la Ville de Vienne.

Les travaux de restauration débuteront concrètement en 2024 et seront suivis des fouilles archéologiques.

Commenceront ensuite les travaux de construction, en 2025, pour une ouverture prévue donc à l’été 2027, soit donc près de deux ans de travaux…