Drôle d’idée de prime abord d’avoir invité Amélie-les-Crayons pour clôturer le Jazz Day, la grande fête annuelle du Jazz marquée ce dimanche 30 avril par pas moins de cinq concerts à Vienne.
Aimant les pirouettes, la ou piquante chanteuse explique en effet peu après son arrivée sur la scène du Manège à Vienne «que le jazz ce n’est pas mon truc ! »
Côté Jazz, à côté d’elle, il y a pourtant du lourd, en l’occurrence une des plus anciennes formations de jazz manouche, créée en 2002, ayant sorti leur premier album il y a juste vingt ans, en 2003 : « Les Doigts de l’Homme », une formation née en Bretagne, mais qui a migré depuis en Auvergne-Rhône-Alpes.
Son leader, Olivier Kikteff a effet arrangé fort joliment et de manière très swing à la manière jazz manouche les chansons d’Amélie-les-Crayons, mariant avec une vraie réussite la chanson française et le jazz. Bref, ça fonctionne bien, d’autant que chacun a droit à autant de lumière sur la scène.
C’est en 2017 qu’Amélie a rencontré Olivier Kikteff et qu’ils tournent depuis ensemble. Ou du moins …tournaient car à l’issue du concert, la chanteuse a annoncé que leurs chemins allaient désormais diverger et qu’ils s’agissait là de leur dernier concert…
D’où une soirée un peu spéciale, plutôt émouvante avec chapiteau de lumière, embrassades, des yeux un peu mouillés et des roses offertes à chacun…
Pourquoi se séparer alors que les deux univers arrivent à bien se rencontrer ? Cela Amélie-les-Crayons ne l’a pas expliqué.
Sans doute la volonté des deux côtés de poursuivre une autre quête musicale après avoir été un bon bout de chemin ensemble, marrant comme le chantait Claude Nougaro d’une certaine manière, « le jazz et la java »…