Autant Jazz à Vienne 2022, circonstance atténuante de sortie de Covid, nous avait laissé sur notre faim, autant, le menu 2023, présenté mercredi soir au Manège par Benjamin Tanguy, apparaît alléchant.
Du moins les cinq soirées divulguées à l’occasion d’une soirée spéciale qu’a clôturé le superbe concert de la violoniste et chanteuse cubaine Yilian Canizares qui semble augurer d’un beau millésime.
Il faudra attendre le 16 mars prochain, jour où la totalité du programme sera divulguée, pour confirmation.
En tout, l’on sait déjà qu’un certain nombre de poids-lourds de la musique bleue seront présent du 28 juin au 13 juillet au théâtre antique de Vienne. Des artistes que l’on n’avait pas entendu pour certains, depuis longtemps à Vienne.
Il avait fait des infidélités à Vienne, l’année dernière en se produisant à Fourvière. Il sera de retour cette année au théâtre antique, le 3 juillet : le bassiste Marcus Miller qui arpentera la scène du théâtre antique entouré de « spécial guests ». Il sera en effet accompagné de musiciens de la toute dernière génération du jazz. Ce qui ne manquera pas de doper un Marcus qui n’affiche pas du tout ses 63 ans.
Autre retour d’une formation que l’on n’avait pas vu sur la scène viennoise depuis longtemps qui se produira le 8 juillet : Electro DeLuxe, un groupe français qui, avec son leader James Copley sait électriser les foules.
Ce même soir, on devrait découvrir un groupe d’origine allemande dont la particularité est de marier deux mondes aussi différents que la fanfare et la musique électronique, le tout donc avec nombre de cuivres : « Meute ».
Le 10 juillet, la Nuit du Blues verra encore un revenant sur la scène du théâtre antique que l’on n’avait pas entendu dans l’enceinte gallo-romaine depuis fort longtemps : Joe Bonamassa qui avait laissé alors un grand souvenir.
Autre retour d’une valeur sûre, le 11 juillet : celui de la chanteuse Norah Jones qui n’était pas venue à Vienne depuis…2010.
Son concert qui constitue un vrai événement devrait permettre de découvrir notamment son dernier opus : « Pick Me Up Off The Floor ».
C’est elle qui a souhaité, le même soir la présence d’une autre grande chanteuse, mais moins connue : Mavis Staples.
Le lendemain, le 12 juillet, on pourra applaudir le grand retour d’un musicien qui s’est fait lui aussi rare ces dernières années : le guitariste Pat Metheny qui a influencé un nombre incalculable de musiciens et qui n’a cessé de se réinventer en permanence.
On devrait à cette occasion ouïr sur la scène du théâtre antique quelques morceaux de son tout dernier album, « Bright Size ».
A noter enfin que c’est la diva en devenir du jazz qu’est Marion Rampal qui ouvrira les 26 et 27 juin, le Festival lors des deux spectacles jeune public qui verront pas moins de 8 000 enfants garnir les gradins.
Le choix s’est porté sur elle puisque dans son dernier album en date, « Tissé » on trouve la trame du spectacle qu’elle présentera lors de deux matinées : « L’île aux chants mêlés ». Elle embarquera tout ce petit monde dans un voyage imaginaire…
C’est elle qui s’est longtemps produit avec lui qui succèdera à Raphaël Imbert qui était présent l’année dernière sur la scène viennoise.
Outre ces cinq soirées, plus deux matinées, le voile s’est également levé mercredi sur l’affiche 2023 (ci-dessus) de Jazz à Vienne, œuvre de la dessinatrice de BD, Pénélope Bagieu, une auteure à succès avec « Culottées », vendu à 400 000 exemplaires.
Cette affiche qui a le mérite de s’appréhender d’un seul regard du fait de sa simplicité met en scène une femme-orchestre avec une coiffure afro/vinyle et un collier/piano. De bon augure…