Première surprise en pénétrant hier soir, lundi 11 juillet, dans un théâtre antique archi-comble avec 7 500 festivaliers serrés sur les gradins : la jeunesse d’une partie du public.
Sachant que la vedette de la soirée était tout-de-même le monument Geroge Benson, 78 printemps au compteur, on pouvait être surpris.
Explication : ce jeune public était surtout venu en fait pour ouïr Cory Wong qui foulait pour la première fois la scène du théâtre antique de Vienne en première partie.
Un guitariste certes pas encore très connu en France, mais qui a déjà assurément pas mal d’aficionados. Et on comprit vite pourquoi dès les premières notes vite saluées par le public : incroyablement véloce sur scène, presque dégingandé, ce musicien de 37 ans a une énorme présence scénique grâce à une énergie qui semble inépuisable.
C’est en outre un musicien accompli qui non seulement arrive à lancer des notes magnifiques dans n’importe qu’elle position, mais qui sait aussi s’entourer de très beaux calibres qu’il sut mettre en évidence les uns après les autres et notamment ceux composant la très belle section de cuivre.
Mené avec un groove échevelé, ce concert illustra une funkitude débridée, joyeuse, tonique, extrêmement dansante et musicalement de toute beauté.
Cette jeune génération de festivaliers savait qu’elle bénéficiait en bonus ce soir là en seconde partie, d’un véritable monument du Jazz, George Benson, le créateur de “Give me The Night” qui a fait danser la planète. Elle l’écouta avec le respect qui sied à un monument porteur au revers de sa veste rouge de pas moins de dix Grammy Award, lorsqu’il égrena quelques-uns des tubes qui firent son succès.
Certes la voix doit être un peu épaulée en partie par celle de ses musiciens, certes il caresse moins souvent sa guitare pour faire s’envoler ses notes vers le ciel étoilé, mais il sut rester fidèle à sa légende. C’est ce que les 7 500 spectateurs présents attendaient ce soir là…