Mettre le rappeur MC Solaar en ouverture de Jazz à Vienne, accompagné de surcroît par un orchestre symphonique, en l’occurrence celui des Pays des Savoie, fallait oser…
Côté affluence, ce fut en tout cas une réussite, puisqu’en ce mercredi 29 juin, top départ du Festival, le théâtre antique s’est révélé plein comme un œuf.
Après une certaine éclipse, le soleil MC a recommencé manifestement à briller, attirant les lucioles du public en nombre. Il y avait près de 7 000 pré-réservations à ce concert, la billetterie était donc, à l’ouverture restée ouverte, mais la jauge maximum a vite était atteinte. Et l’on sait l’importance que revêt le premier concert pour un festival : il donne en général le “la” de la quinzaine…
Accompagné donc des musiciens classiques de l’Orchestre des Pays de Savoie, d’une belle challenge de cuivres et de choristes chaloupées, en l’occurrence, les composantes du New Big Band Project placé sous la direction musicale du pianiste Issam Krimi, MC Solaar a égrené quelques-unes des nombreuses compositions qui ont fait son succès.
La soirée avait par ailleurs fort agréablement commencé avec la formation britannique Alfa Mist qui sait osciller avec équidistance entre le rap, le Jazz, le hip hop lançant à la face des spectateurs une musique onirique, parfois éthérée, parfois groove, parfois planante, difficile à classifier, mais produite en tout cas par d’excellents musiciens d’où outre le pianiste Alfa Mist émergèrent l’excellent trompettiste très inspiré, John Woodham et la bassiste et chanteuse Kaya Thomas-Dyke, à la voix de muezzin…