De toute l’histoire de Jazz à Vienne, c’est la première fois qu’un concert est annulé. Des orages passés et même des grêlons gros comme des œufs de caille, n’avaient pu amener la direction du Festival à se résoudre à baisser le rideau.
Mais pas ce premier soir de juillet, alors que lundi devait se dérouler le seul concert se déroulant à guichets fermés : le théâtre antique attendait près de 7 000 festivaliers venus ouïr l’artiste californien Ben Harper.
« L’orage était trop violent, avec de grandes bourrasques de vent, une vraie tempête, on n’avait jamais vu cela ! », décrit Samuel Riblier, le directeur de Jazz à Vienne.
Résultat : la scène s’est retrouvée sous les eau, les techniciens qui avaient coupé le courant, essayant de sauver ce qui pouvait l’être !
« On n’a pas eu le choix : il était impossible de tenir ce concert », constate quelque peu désabusé le directeur.
Il était alors 8 h 05 ; on était à 25 minutes du concert. C’est alors que la décision d’évacuer les 5 000 festivaliers déjà présents est prise.
« Tout s’est bien passé, dans le calme : le public, comme les bénévoles ou les techniciens ont eu un très beau comportement », se félicite Samuel Riblier. Aucune bousculade, donc.
Le directeur de Jazz à Vienne a fait appel à un huissier pour évaluer les dégâts et tout noter pour que l’assurance qui doit normalement pallier le coût très élevé de cette annulation, puisse fonctionner.
En espérant désormais que les techniciens qui seront dès l’aurore à pied d’œuvre pourront réparer les dégâts subis sur la scène pour que le concert de mardi soir puisse avoir lieu.
A cet égard, Samuel Riblier se déclarait hier soir « optimiste ».
Photo-Le théâtre antique à l’heure où Ben Harper aurait dû normalement arriver sur scène…