Petite rivière d’une vingtaine de kilomètres prenant sa source à Valencin dans le Nord-Isère, la Sévenne traverse le quartier d’Estressin à Vienne, avant de se jeter dans le Rhône.
Or, cette rivière, avant de se se mélanger au Rhône a tendance à s’envaser d’où risques d’inondations.
C’est la raison pour laquelle, une opération de dragage de la Sévenne supervisée par la CNR (Compagnie nationale du Rhône) a débuté aujourd’hui jeudi 23 février dans le quartier d’Estressin à Vienne.
Réalisée tous les quatre ans en moyenne, cette opération consiste à retirer et à déplacer pas moins de …5 000 m3 de sédiments (sable, limon, gravier, galets) qui s’accumulent naturellement au fond de la rivière, sur près de 550 mètres.
L’objectif visé par ce dragage : redonner de la profondeur à cet affluent du Rhône afin de limiter les risques d’inondations en cas de crue.
Une opération de 11 semaines, réalisée en 2 phases
Réalisée par l’entreprise Vinci Construction Maritime et Fluvial sous la supervision de CNR, le dragage de la Sévenne va durer environ 11 semaines, jusqu’à la fin avril.
Lors de la première phase de l’opération, une barque équipée d’un bras mécanique – appelée drague – vient remuer le fond de la partie aval de la rivière afin de mettre les sédiments les plus fins en suspension dans l’eau.
Ces sédiments sont ensuite aspirés dans un tuyau de plusieurs centaines de mètres qui rejoint le Rhône à l’aval de la rivière pour être restitués au fleuve et poursuivre leur trajet jusqu’à son embouchure.
Réalisée sur la partie amont de la Sévenne, la deuxième phase de l’opération consistera ensuite à récupérer, à l’aide d’une pelle mécanique, les matériaux et sédiments dit grossiers (tels que les sables et graviers) accumulés au fond de la rivière pour les relâcher ensuite dans le Rhône depuis une barge.
Un dragage sous contrôle
« Effectuées tous les deux à quatre ans en moyenne, les opérations de dragage des affluents du Rhône permettent d’éviter le débordement des cours d’eau, de prévenir les risques d’inondations et de faciliter l’écoulement des sédiments indispensables aux milieux naturels », explique-t-on du côté de la Compagnie Nationale du Rhône.
Quid des déchets récupérés au fond de la Sévenne ?
Lors d’une opération de dragage, la CNR est confrontée à la présence de nombreux déchets polluants dans le Rhône et ses affluents tels que des caddies, vélos, pneus, voire même trottinettes !
« Les déchets rencontrés durant l’opération sont collectés et acheminés dans des centres de tri spécialisés afin d’être traités. Le dragage contribue ainsi à la dépollution des cours d’eaux et à la préservation des milieux naturels », assure la CNR.