C’est l’autre menace des centrales nucléaires françaises cette année, à côté de la corrosion de certains éléments qui a mis à l’arrêt quelques-unes des centrales nucléaires les plus récentes en France : la sécheresse.
On apprend en effet que la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère), située au Sud de Vienne qui fournit 30 % des besoins d’électricité de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été placée en sous-régime du fait de la faiblesse actuelle du débit du Rhône.
Et pourtant, on n’est qu’au mois de juin, avant les grandes chaleurs de l’été et d’éventuelles canicules.
Ainsi, la puissance de l’un des deux réacteurs de 1300 MW de la centrale (le réacteur n°1) a été abaissée à 260 MW «durant cinq heures» samedi ; tandis que «des baisses ponctuelles ont également été réalisées pendant quelques heures» dimanche et lundi, indique la direction de la centrale.
Il s’agit là de «respecter la réglementation relative aux rejets thermiques en raison du débit du Rhône».
«Ces manœuvres sont réalisées en accord avec le gestionnaire du réseau national d’électricité et n’ont aucune conséquence sur la sûreté des installations», souligne par ailleurs EDF, qui précise que le réacteur n°2 de la centrale a continué à fonctionner, lui, à pleine puissance.
La centrale nucléaire de Saint-Alban, qui n’est pas dotée de grandes tours de refroidissement pompe de l’eau dans le Rhône pour son refroidissement, avant d’y rejeter de l’eau réchauffée. Il s’agit là de rejets soumis à des limites de température pour préserver la biodiversité aquatique.
EDF relativise la portée de ce type de situation, soulignant qu’en France, les pertes de production pour cause de températures élevées de cours d’eau ont représenté 0,3 % de la production nucléaire annuelle depuis 2000.