Encore sous le choc, les proches de la famille décimée dans l’accident de l’A7 à Albon dans le Drôme veulent la vérité sur le terrible drame. Ils ont contacté un avocat, Me Cellupica du barreau de Paris. Après les premiers résultats de l’expertise concluant à la casse du turbo, ce dernier souhaite que le constructeur automobile soit entendu.
L’expert chargé d’étudier la carcasse de la voiture calciné a conclu que l’accident avait été provoqué par la casse du turbo du véhicule qui a induit un emballement du moteur puis son embrasement, comme l’a confirmé le parquet.
Le véhicule, un monospace Grand Scenic Renault de sept places, datait de 2005.
Me Nicolas Cellupica a souligné, sur France info mercredi, qu’aucune faute humaine n’est à l’origine du drame et qu’il faudrait remonter « aux responsabilités du constructeur » du véhicule. « Ce que mon client a indiqué avant de perdre conscience au tout début de l’enquête correspond parfaitement à ce qui ressort. » Avant de perdre conscience, le conducteur avait expliqué aux premiers témoins du drame que le véhicule ne répondait plus.
Et d’ajouter : « On doit mettre toutes les cartes sur la table et voir d’où vient précisément le problème et qui doit être tenu pour responsable pour ce drame et de cette évidence, et des premières analyses du rapport, j’en conclus que Renault va devoir répondre de ses actes et de ses responsabilités dans cet accident », a prévenu Me Nicolas Cellupica.
Pour lui, “ Si le procureur de la République ne le fait pas, on demandera à ce que Renault soit entendu et s’explique sur ce dysfonctionnement.”
Selon l’Escadron départemental de la sécurité routière (EDSR) Isère – à qui l’enquête a été confiée – le contrôle technique aurait dû être effectué en mai dernier, mais suite au confinement, l’Etat a accordé une modification des délais rendant ce contrôle obligatoire à l’automne.
« Même si le contrôle technique n’était pas dépassé, personne n’aurait vu cette défaillance-là, sur cette pièce-là, parce que ce n’est pas une pièce qui est examinée lors du contrôle technique », a assuré Me Nicolas Cellupica.
Enfin, pour ce dernier, “ s’il y a un problème sur les véhicules Renault Scénic avec les turbos, là, c’est une information générale qui doit circuler au-delà de ce cas précis.«