C’est un très vieux projet de la municipalité de Pont-Evêque pour transformer cette friche industrielle. Et jusqu’à présent, malgré 400 000 euros de frais d’études, aucun n’avait abouti !
Bocoton, une ancienne usine de blanchiment et de traitement du coton à l’abandon depuis 2005 et transformée depuis en friche industrielle, pourrait bien retrouver une activité.
Elle avait été rachetée par la municipalité de Pont-Evêque en 2008, pour 450 000 euros.
Les bâtiments, qui occupent une surface de 10 000 m 2, l’exacte superficie de la nouvelle usine Béal qui vient d’être inaugurée sur la ZA Montplaisir à Pont-Evêque, pourrait bien revivre.
Tel est l’objet d’une délibération votée lors du dernier conseil communautaire de Vienne Condrieu Agglomération.
En effet depuis plusieurs années, la requalification de cette ancienne usine industrielle est inscrite dans la stratégie de réhabilitation de la Vallée de Gère portée par l’Agglomération dans le cadre de la Politique de la Ville (NPNRU, le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain).
La municipalité de Pont-Evêque avait d’abord envisagé de raser les bâtiments en fort mauvais état pour y édifier des équipements et des logements. Pas possible !
Désormais, après de nombreuses recherches, Martine Faita, maire de la commune de Pont-Evêque a fini par trouver la solution pour boucler enfin ce dossier : la 1ère magistrate de la commune a « dégoté » une entreprise qui accepte de reprendre ce site.
Il s’agit d’un Paysagiste qui possède également une entreprise du BTP et qui est déjà installé sur l’Agglo.
Le permis de construire vient d’être déposé , mais Martine Faita est très optimiste. « Tous les protagonistes concernés par ce projet se sont mis autour d’une table avec succès », se félicite-t-elle.
Le Paysagiste qui va reprendre le site devrait y construire de deux à trois bâtiments surélevés, du fait du risque d’inondation, puisqu’ici nous sommes le long de la Gère.
« Il s’est en outre engagé à planter de nombreux arbres, ce qui me convient très bien, l’entreprise étant située à l’entrée de Pont-Evêque », se félicite la maire de Pont-Evêque.
Cette opération a tout-de-même un inconvénient pour la commune : le déficit de l’opération, basé sur un montant de vente de la friche à 100 000 €, est estimé à 781 000 € HT, soit 871 000 € TTC. Il va falloir en effet notamment dépolluer le site, aux frais de la collectivité.
« Du fait de l’intérêt de reconvertir cette friche au cœur de la Vallée de Gére, mais aussi de l’importance des travaux engagés notamment liés à la dépollution et de la gestion des risques inondation, l’Agglo a décidé d’accompagner la municipalité de Pont-Evêque en prenant en charge 50 % de ce déficit », ont décidé les élus communautaires en votant de manière unanime en faveur de cette délibération.
A l’abandon depuis près de vingt ans, la friche Bocoton va enfin pouvoir enfin revivre. Lorsqu’elle tournait à plein, l’entreprise Bocoton a employé jusqu’à 350 salariés !
Combien maintenant pour le futur propriétaire des lieux ?
Il est trop tôt pour le dire, mais cette arrivée devrait être assurément créatrice d’emplois.
Photos-Ci-dessus (VCA), lors d’une visite du « Conseil de Développement » de Vienne Condrieu Agglo au sein de l’usine Bocoton à Pont-Evêque. Ci-dessous : le site à l’abandon.