Le monde à l’envers. Un bon nombre de stations-services de Vienne affichent des prix du diesel supérieurs à ceux de l’essence. A 2,423 euros au Centre Leclerc de Vienne Estressin ou 2,498 au U Express de Saint-Romain-en-Gal, voire 2,485 à la station-service du Géant Casino de Chasse-sur-Rhône, il se rapproche des 2,50 euros.
Rappelons le que la crise des Gilets Jaunes était due à un diesel à 1,50 euro !
Evidemment ce renversement des valeurs est dû à la crise ukrainienne et aux éventuels embargos qui peuvent être décidés sur les importations de pétrole russe, à l’image de la dernière décision des États-Unis d’empêcher l’accès du pétrole russe sur son territoire.
La raison de ce phénomène est simple : c’est plutôt la panique sur le marché du pétrole de Rotterdam, aux Pays-Bas. C’est dans cette ville néerlandaise que les prix du pétrole brut, de l’essence et du diesel sont fixés pour l’ensemble de l’Europe.
Les acheteurs craignent et anticipent un éventuel embargo en Europe.
Ces acheteurs se reportent sur du gazole nord-américain ou provenant du Moyen-Orient, faisant augmenter leurs prix.
Il y a aussi le fait que l’Europe s’approvisionnait avant la Guerre de la Russie à l’Ukraine avec du diesel en provenance de Russie notamment, ce qui tend le marché.
Et ce, d’autant que le gasoil demeure le carburant le plus consommé en France, même s’il a connu un recul ces dernières années. Il pèse ainsi pour près de 77 % de la consommation de carburant en France (chiffre 2021).
Si les prix pourraient bien continuer à flamber, il existe tout-de-même une bonne nouvelle : on ne risque pas de manquer de carburants, les approvisionnements sont assurés, mais à quels prix !