Près de 80 salariés en 2009,… 11 aujourd’hui : la société Hélioscopie, bien connue à Vienne pour ses anneaux gastriques destinés à faire maigrir a bien failli passer de vie à trépas.
Elle est passée deux fois devant les juges du tribunal de commerce de Vienne et avait été mise en liquidation, mais avec poursuite de l’activité, lorsque l’un des cadres de la société précédente, Pascal Paganon a tout fait pour qu’elle puisse continuer à vivre.
Ce dernier a heureusement trouvé sur son chemin un patron haut-savoyard, Jean-Louis Escoffier, fondateur et président du groupe Elival qui s’est déclaré intéressé pour sauver Helioscopie. Les deux entreprises sont sur le créneau médical et ont constaté de fortes synergies et complémentarités.
Résultat, une nouvelle Hélioscopie est née le 1er mars dernier, dont Pascal Paganon possède 51 % du capital, et le groupe Elival, 49 %.
Le problème qu’avait rencontré la société qui est basée depuis sa création il y a vingt ans à Malissol est d’avoir voulu se diversifier dans d’autres domaines que les siens ; et notamment dans les implants mammaires texturés au moment même où ceux-ci étaient décriés par les autorités sanitaires et faisaient l’objet de nombreux articles négatifs dans la presse.
La société reprise par Pascal Paganon et Jean-Louis Escoffier repart donc sur de nouvelles bases, s’appuyant sur ses produits vedettes : les anneaux gastriques qui ont fait son succès, mais aussi les ballons intra-gastriques remplis d’air que l’on installe par les voies naturelles dans l’estomac ; ainsi qu’un accessoire qui permet aux chirurgiens de diminuer la taille de l’estomac (50 000 opérations par an !).
La société qui réalise actuellement un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros a retrouvé la santé et va même embaucher deux salariés d’une des filiales liquidées pour passer à 13 personnes.
Objectif mis en avant par Pascal Paganon : 3 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 16 à 18 salariés à l’horizon 2021.
Pour parvenir à cette progression, Helioscopie qui exporte déjà 70 % de sa production (!), va s’attaquer à l’Amérique Latine, mais aussi à la Chine et à l’Asie.
Des synergies en matière commerciale et de qualité vont en outre être mises en place entre les deux structures.
Enfin, la société Elival pourrait bien faire fabriquer à Vienne des produits qu’elle a développés, comme le kits médicaux PRP. « Nous avons beaucoup de projets en commun avec Helioscopie », se félicite Jean-Louis Escoffier, l’homme sans lequel la société viennoise n’aurait pu être sauvée.
Photo : Pascal Paganon et Jean-Louis Escoffier, les deux repreneurs d’Helioscopie.