Ce n’est pas vraiment le jugement que souhaitait entendre Thierry Kovacs, le maire de Vienne. Le Tribunal Administratif de Grenoble a rendu mercredi 10 juillet son jugement concernant le projet de parking de la place de l’hôtel-de-ville de Vienne : il conclut au rejet du recours formulé par la Ville contre l’arrêté préfectoral de prescriptions archéologiques.
Rappelons que cet arrêté conduisait à un coût de fouilles jugé trop excessivement élevé par la mairie, à savoir plus de 6 500 000 euros.
A cet égard, la municipalité rappelle que « les fouilles à Sainte-Colombe sur le site dit de la « petite Pompéï » auront coûté 4 fois moins pour un volume pourtant 1,5 fois plus important qu’à Vienne. »
La commune de Vienne dénonce ainsi « la légèreté avec laquelle le Tribunal a décidé de rejeter une partie de ses arguments en affirmant par exemple, et en une seule phrase que « la commune de Vienne n’apporte aucun élément scientifique pour démontrer que le volume à fouiller serait surestimé ».
Et d’ajouter : « il a été prouvé par la Ville, plan et calcul à l’appui, que le volume à fouiller ne pouvait être que celui contenu à l’intérieur des parois du futur parking et que la prescription avait surestimé ce volume d’au moins 13 %. »
La commune de Vienne s’étonne également « qu’une autre partie de ses arguments n’ait même pas été examinée par le Tribunal comme celui, par exemple, sur l’erreur dans la prescription du positionnement des butons (renforts temporaires le temps de la construction) concernant la paroi moulée qui entraîne indéniablement un surcoût important de la fouille. »
En conséquence, la Municipalité viennoise « a décidé de contester ce jugement devant la Cour Administrative d’Appel de Lyon. »
Et de conclure : « La Municipalité fera tout pour faire aboutir ce projet attendu par une majorité de Viennois… »
Cette nouvelle procédure reporte encore la solution du conflit juridique, à un an, voire deux bonnes années…
Photo -le projet de parking de la place de l’hôtel-de-ville à Vienne: travaux des pré-fouilles